Oyo: rébellion au sein de la sécurité présidentielle

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Des armes lourdes achetées par Denis Sassou Nguesso en Corée du Nord et en Russie arrivées par bateau au port de Pointe-Noire ont été acheminées par une série de rotations d’un Antonov vers l’aéroport d’Ollombo. Une opération sensée sécrète a été fuitée par quelques éléments de la sécurité présidentielle qui ne cautionnent plus la bêtise du cartel de l’Alima. Pour ces militaires, il est inconcevable de s’armer alors que le peuple croupit dans la misère indécente.

Le patriotisme du chef de la junte guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya commence à inspirer plusieurs militaires africains dont ceux du Congo qui forment la sécurité présidentielle. En « tribalisant » cette unité composée de plus de 8000 hommes, Sassou croyait être à l’abri d’un coup de force qui ramènerait au pouvoir un « Bakongo »

Il s’avère que nombreux sont des Congolais du nord qui ont compris que le Congo est un et indivisible et que le tribalisme est agité par les hommes politiques pour renforcer leur règne. Au sein de la sécurité présidentielle, des voix dissidentes se font de plus en plus entendre et dénoncent la précarité dans laquelle sont plongés tous les Congolais face à l’opulence d’un clan. «  La grande majorité des Mbochis ne profite pas de ce pouvoir, et même à Oyo, les gens meurent de faim et sont sans avenir » chuchotent les militaires.

« C’est un militaire de son propre village qui a déposé Alpha Condé, nous aussi allons déposer Sassou Nguesso et il est juste question de temps » promettent les éléments de la DGSP. L’impasse dans laquelle se trouve le Congo à cause de la mauvaise gestion du Sassou irrite désormais. «  Dans ce pays plus rien ne marche à part le vol et les anti valeurs dont Sassou fait semblant de dénoncer pour embrouiller les Congolais qu’il croit bête » confie un officier de cette unité.

Selon plusieurs témoignages de ces militaires rebelles au sein de la DGSP, il y a quelques jours un avion-cargo transportant des armes lourdes et des munitions à destination d’Oyo via l’Aéroport international d’Ollombo, a effectué plusieurs rotations entre la ville de Pointe Noire et Ollombo.

Ces armes ont été réceptionnées par le colonel Ndinga chef de la base garde républicaine de Tshambitsho à Oyo. À chaque atterrissage, le colonel interdisait aux agents de l’ASECNA et d’autres services aéroportuaires de filmer et de s’approcher de la piste d’atterrissage.
« Il n’y a pas d’argent pour les pensions et les bourses, mais il y en a pour les armes qui serviront à perpétrer des atteintes aux droits humains. » s’est plaint un autre militaire chargé d’escorter le convoi.