Où vont travailler les médecins congolais rentrés de Cuba?

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Formés à la rigueur de la médecine cubaine, les étudiants congolais arrivés hier à Brazzaville par vol spécial affrété par le gouvernement risquent de se tourner les pouces tant que la situation financière et économique du pays reste bien difficile. Rien que dans le secteur de la santé publique, des médecins congolais formés à la prestigieuse faculté de médecine de Brazzaville sont encore sur le pavé.




« Construction de 12 hôpitaux généraux », c’est le projet ambitieux des autorités congolaises consigné dans le programme de « santé pour tous ». Extraordinaire!
Les premiers echantillons de ces hôpitaux, dont les travaux avaient été confiés à la brésilienne Asperbras, sont visibles à Kinkala, Brazzaville et Ouesso.

N’eûssent été les difficultés conjoncturelles, les hôpitaux généraux de Madingou, Dolisie, Gamboma, Djambala, Pointe-Noire, Ewo, Loango, Owando et Sibiti, seraient déjà en chantier, tente t-on de justifier dans les milieux du pouvoir à Brazzaville.
Plongé dans un assèchement financier, le Congo n’a pas pu respecter ses engagements contractuels avec la brésilienne Asperbras, le maître d’oeuvre. Qui a dû décamper… Conséquence, le projet des 12 hôpitaux généraux est à l’arrêt total. Les centaines de médecins formés à Cuba, qui devaient être absorbés par ces hôpitaux et autres structures sanitaires publiques en déficit de personnel soignant, sont obligés d’affronter les dures réalités de la conjoncture économique.




Ils retrouvent ainsi sur le marché de l’emploi, des médecins formés à la prestigieuse faculté de médecine de Brazzaville, des étudiants finissants de l’Enam, Enma, Ecole supérieure de Polytechnique, Ecole nationale supérieure, Loukabou…
Au-delà des difficultés d’accès immédiat au travail, « les jeunes médecins formés à Cuba en langue espagnole devaient, en principe, subir un stage d’immersion de quelques mois afin de s’accommodent à la sémantique sanitaire en langue française « , croit savoir un expert en santé publique.

À y regarder de près, il se pose une meilleure planification du développement au Congo. Comment peut-on former des cadres dans des écoles de formation sans, au préalable, définir les projections en termes d’emplois sur une période donnée ? Comment peut-on engager des investissements lourds sur la construction de 12 hôpitaux généraux sans sécuriser la provision financière y relative?