Nucléaire iranien: climat jugé «positif» à l’issue de la rencontre de Vienne

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Les discussions sur le nucléaire iranien vont se poursuivre à Vienne après la journée cruciale de ce lundi 29 novembre. Les pays impliqués dans ce dossier se sont retrouvés pour la première fois depuis cinq mois. C’était aussi la première session depuis l’arrivée au pouvoir d’un président ultraconservateur à Téhéran : Ebrahim Raïssi.

Après cinq mois de pause, les négociations sur le nucléaire iranien ont redémarré ce lundi. La première réunion de ce nouveau « round » de discussions a duré un peu plus de deux heures.

« Je ne suis ni optimiste, ni pessimiste ; je suis positif », a lancé le diplomate européen Enrique Mora, à l’issue de cette réunion à Vienne, où se trouve notre envoyé spécial Nicolas Falez.

Selon M. Mora, l’Iran a accepté de reprendre la discussion là où elle s’était interrompue en juin dernier. La nouvelle présidence iranienne accepte donc les acquis de l’équipe qui l’a précédée, sous la présidence Rohani.

Malgré des « circonstances difficiles », le diplomate salue « la volonté claire de Téhéran de fournir un travail sérieux ». Il constate « un sentiment d’urgence pour redonner vie » à l’accord de 2015, mais se refuse néanmoins à envisager une échéance, tant les questions sont « complexes ».

La négociation va se poursuivre à Vienne, dès ce mardi. Place au travail des groupes d’experts, désormais. Ils vont reprendre leurs discussions sur les deux grands volets de cette crise : les sanctions, et les activités d’enrichissement d’uranium.

Rétablies par les États-Unis sous l’administration Trump, les sanctions étranglent l’économie iranienne. Les représentants de Téhéran martèlent qu’elles doivent être levées.

Deuxième volet, indissociable : le retour de l’Iran dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015, qui garantissait un programme civil. L’Iran produit actuellement de l’uranium enrichi à un niveau qui se rapproche dangereusement de l’usage militaire, selon l’AIEA.

Et dans le même temps, Téhéran restreint le contrôle de ses installations par l’Agence internationale de l’énergie atomique, censée surveiller ses activités atomiques.

Ces sujets sont abordés par les délégations iranienne, chinoise, russe, française, britannique et allemande. Les États-Unis ayant quitté l’accord, ils ne sont pas directement présents autour de la table.

Sans être bien loin pour autant : l’émissaire américain pour l’Iran est à Vienne, où se joue aussi le possible retour de Washington dans l’accord historique de 2015.