Mort de Ganga Edo, le patriarche des Bantous de la capitale




Le co-fondateur de l’OK Jazz et des Bantous de la capitale est décédé, à la suite d’un malaise, ce dimanche 7 juin, à l’âge de 87 ans. Le compositeur de Aimé wa bolingo, écrit en l’honneur de sa mère, tire étrangement sa révérence le jour où l’on célèbre toutes les mères.

Il aura tenu bon et aura chanté, comme il le souhaitait, jusqu’au dernier jour de sa vie. L’année dernière, avec le même plaisir et la même aptitude à caresser son micro, il avait répondu présent pour la célébration des soixante ans de l’orchestre des Bantous de la capitale.




Ses propos étaient ceux d’un artiste en mission, prêt à mourir sur scène : « Je n’ai pas cessé de jouer. Je joue jusqu’aujourd’hui. Je ferai de la musique jusqu’au dernier jour de ma vie. C’est ce que Dieu a voulu que je le fasse, donc je ne peux pas laisser. Comme un militaire, je vais mourir l’arme à la main ».

Tel un symbole, l’ancien instituteur de formation devenu musisien, Ganga Edo, le fils unique de sa mère Véronique, lui avait rendu un hommage à travers une chanson anthologique Aimé wa bolingo. D’elle, sa chanson disait : « Ma mère, fille de Ganga Edouard, ayant donné son nom à un des collèges de référence de Brazzaville, n’a eu que moi comme fils. Il fallait que je lui rende hommage à travers une chanson qui a marqué mon histoire et qui est devenue un classique ».

Bien des années après le concert du 15 aout 1959 au bar-dancing « Chez Faignond » de Poto-Poto qui avait marqué la naissance de l’orchestre les Bantous de la capitale, il aura traversé jusqu’à ce jour tous les courants de la rumba des deux Congo.