Le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), M. Evariste Ondongo, a déclaré, le 23 octobre dernier à Brazzaville, qu’il est urgent, pour la survie de cette entreprise, que l’Etat honore sa dette qui s’élève à 200 milliards de Fcfa.
Il a fait cette déclaration lors de son audition par la Commission santé, affaires sociales, genre, famille et développement durable du Sénat, sur la question des pensions des ex-agents de l’ex-Banque commerciale congolaise (Bcc).
Devant cette commission présidée par Mme Odette Massoussa, saisie par les ex-agents de l’ex-Bcc, M. Ondongo a fait savoir que la situation actuelle de la Cnss est dominée par l’irrégularité des versements des cotisations par l’Etat et ses démembrements, parmi lesquels les collectivités locales, les établissements publics et les institutions de la République.
Ainsi, il a précisé que la dette de l’ex-Bcc envers la Cnss est incluse dans les 200 milliards de Fcfa que l’Etat doit à la Cnss. De ce fait, le Conseil d’administration a exigé que l’Etat négocie un moratoire avec la Caisse nationale de sécurité sociale. Ce n’est qu’à la conclusion de cet accord que la Cnss pourra prendre en charge les dossiers des entreprises redevables.
«La ressource principale de la Cnss est la cotisation. Sans elle, la Cnss ne peut pas fonctionner. A l’allure où vont les choses, on arrivera à un moment où il n’y aura plus de caisse de sécurité sociale et plus personne n’aura la pension», a conclu M. Ondongo. (ACI)