Les raisons du suicide de l’homme d’affaires français Christian Barros

Ancien président d’Unicongo, l’une des plateformes du patronat au Congo, et ex pdg de Codisco, Christian Barros s’est donné la mort, le 25 mai 2021 à Loango, une banlieue de Pointe-Noire. Pour quelles raisons?

Selon de bonnes sources qui ont requis l’anonymat, « Christian était au creux de la vague, et n’arrivait pas à se relever du redressement fiscal, d’un montant de 2 milliards de FCFA », à lui infligé par le fisc congolais. À cela s’ajoutent  » les dettes envers des banques, arriérés de salaires de son personnel, et, surtout, le non-paiement de sa créance détenue par l’État… ».

Bref, les affaires allaient de plus en plus mal pour Barros, obligé de céder Codisco à des partenaires plus nantis.

« L’ espoir de se relever, confie une autre bonne source, reposait désormais sur une haute autorité, gouvernementale( inutile de me demander son nom svp, secret d’état), malheureusement débarquée à la suite de la récente proclamation de l’équipe gouvernementale ». Est-ce qui aurait conduit Christian Barros à laisser une lettre à sa sentinelle, chargée de l’apporter à 15 heures, à son destinataire, un certain Alexandre, son co-associé français?

Il semble que Barros avait la tête près du bonnet depuis qu’il se sentait asphyxié par les dégâts collatéraux de la crise économique. Conséquence, il a volontairement quitté la tête d’Unicongo en 2019. Lorsque Alexandre a pris connaissance de la lettre, vers 15h, dans laquelle Barros aurait clairement dit qu’il se suicide, une géolocalisation de son téléphone a été tout de suite activée, avec l’aide de l’opérateur Airtel et de la police.

À Loango, petite banlieue de Pointe-Noire, où le téléphone de Christian Barros a été localisé, la police, aidée par des populations, a trouvé un corps sans vie, gisant dans le sang et allongé sur le siège avant de la voiture du mort. Une arme, de type carabine servant à la chasse, aurait été identifiée comme l’arme du suicide.

Les fins limiers de la police scientifique congolaise pourraient, peut-être, creuser davantage, en opérant le prélèvement des empreintes pour déterminer le propriétaire de l’arme du suicide trouvée à côté de Barros. Enfin, pour savoir si oui ou non Barros s’est suicidé.

Alphonse Ndongo