C’était prévisible, il restait juste à savoir quand. Les policiers et militaires Congolais en charge de faire respecter le couvre feu sont passés à la vitesse supérieure dans le braquage des commerces des sujets d’Afrique de l’Ouest. Quels sont ces bandits qui s’hasardent d’opérer la nuit sans craindre la gâchette facile des militaires ? Le braquage comme toujours a commencé dans les quartiers nord de Brazzaville, où la responsabilité sera endossée aux bébés noirs.
Lorsqu’on recrute des inciviques et délinquants dans la police et l’armée dans le seul but de protéger son pouvoir, le résultat devient le calvaire des populations. En décrétant le confinement adoubé du couvre feu, le pouvoir de Brazzaville a pensé à contrôler les supposés putschistes de ses derniers jours.
Mais, les Congolais étaient bel et bien conscients des futurs dérapages de leurs forces de l’ordre. Dans les quartiers nord de Brazzaville, plusieurs boutiques appartenant à la communauté ouest-africaine sont dévalisées la nuit durant le couvre feu. A ces heures tardives seuls les militaires et policiers circulent et tout contrevenant risque sa vie.
En choisissant d’opérer dans la zone nord, les militaires savent qu’ils peuvent endosser leur forfait aux bébés noirs qui y pilulent. Mais les riverains savent qui sont les auteurs réels de ces forfaits. Un policier, riverain de Nkombo est rentré chez lui le matin avec des courses poussant sa famille à s’interroger sur la provenance. Il est soupçonné par sa propre femme d’avoir participé au braquage des boutiques des Wara.
Des gens qui sont appelés à sécuriser les personnes et leurs biens, sont en réalité leurs bourreaux. Ce comportement incivique doit être dénoncé et les autorités militaires et policières à leur tour doivent prendre leur responsabilité. Le Congo ne mérite pas une police malhonnête.