L’échec est là, ce président a ruiné le Congo

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La sécheresse est là ! Il faut un « Cost Killer » et un baroudeur aux finances

Les justifications pour le moins maladroites prononcées officiellement et mezza voce par des gouvernants, qui prétendent que le défaut de paiement- il y en aurait 2 autres- récemment essuyé par le Congo sur le marché des titres publics de la Beac relève d’un  » dysfonctionnement technique » ou d’un  » petit incident technique », ne devraient plus illustrer une médiocre économie politique de la honte. Oui, les robinets du fric sont bien secs, à en juger la vie au ralenti des institutions de la république et autres démembrements du service public dont les cadres et agents accusent des arriérés de salaires, émoluments et primes.

Même les membres du cabinet des 2 ministres en charge des finances et budget se rongent les ongles, faute de primes et émoluments. La rentrée scolaire et académique 2024-2025 est compromise au Congo. De mémoire, jamais depuis le retour aux affaires du Chef en octobre 1997, y compris sa gouvernance exemplaire de 1979 à 1992( Sassou 1), une sécheresse (financière) n’avait autant tari le fleuve Congo. Conséquence, les indicateurs sociaux, au rouge, crèvent les yeux. Et comme si c’était un complot, l’eau, l’électricité viennent à en manquer.

C’est une véritable prouesse technique que le ministre l’économie et des finances, Jean-Baptiste Ondaye, son collègue Ludovic Ngatsé, en charge du budget, des comptes publics et du portefeuille public, réussissent chaque fin du mois à payer les fonctionnaires civils et militaires. Un casse-tête congolais qui s’explique par le manque de ressources financières dû au respect du service de la dette contactée sur le marché des titres publics de la Beac, dont des échéances de remboursement sont arrivées à maturité, et aussi le pétrole, principale ressource budgétaire, gagé auprès des traders( Glencore, Trafigura).

Depuis quelques temps, le pays ne compte que sur le marché des titres publics de la Beac où, selon les derniers chiffres, le Congo est le premier pays le plus endetté de la zone Cemac, avec un peu moins de 2500 milliards de fcfa, quasiment le budget du Congo en 2024. Pour faire face aux besoins de trésorerie, le nouvel argentier congolais, Jean- Baptiste Ondaye, s’appuie sur son propre cadet, homme de main, pompeusement appelé « vice- ministre des finances », pour mener à bien les opérations sur ce marché, alors qu’il aurait pu lui même prendre langue avec les banquiers sans utiliser les services d’un intermédiaire…

Selon nos sources, trois nouvelles émissions de titres seraient en cours pour face aux besoins de trésorerie, mais ils auraient de la peine à aboutir, comme le Congo accuse des défauts de paiement il serait momentanément exclu du marché.

Voici, de manière non exhaustive, la liste des arriérés dans les différentes institutions de la République et démembrements du service public au Congo :

Année 2024

Présidence de la République : 4 mois;

Primature: 4 mois;

Ministres du gouvernement : 4 mois;

Sénateurs : 4 mois;

Députés : 4 mois;

Conseil consultatif du dialogue : 5 mois;

Conseil supérieur de la liberté de communication : 5 mois

Conseil économique, social et environnemental: 5 mois;

Diplomates congolais à l’étranger : 5 mois;

Conseil constitutionnel : 5 mois;

Conseils départementaux : 5 mois;

Préfets et sous-préfets : 4 mois;

Maire, administrateurs maires: 4 mois;

CHUB : 4 mois;

Université Marien Ngouabi : 3 mois;

retraités : 3 mois;

Bourses des étudiants congolais à l’etranger: 9 mois;

Bourse des étudiants au Congo : 9 mois;

Contratuels NIU: 6 mois

….

NB: nous n’avons pas pris en compte les arriérés des années antérieures pour certaines institutions.

Sources: témoignages des cadres et agents de ces structures que nous avons interrogés.

A. Ndongo, journaliste économique et financier