Le pouvoir interdit les obsèques de Merveille à Nkayi et remet un million à ses parents

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Alors que les médias d’État, ni un communiqué officiel n’ont condamné l’assassinat de Merveille Bazonzila par un gendarme à Nkayi, le pouvoir de Brazzaville par le truchement du préfet de la Bouenza, Mounkala Tchoumou, a exigé aux parents de la défunte que ses obsèques se tiennent à Boko Songho, leur village d’origine et non à Nkayi comme prévu. Les autorités craignent des débordements de la population.




Insensible aux souffrances des populations, le pouvoir de Brazzaville vient de rater une occasion de se désolidariser des membres des forces de l’ordre affichant un comportement incivique.

Ses représentants dans la Bouenza, à savoir le préfet et le maire de Nkayi, se sont rendus ce matin au domicile de la famille de la disparue pour remettre une enveloppe d’un million de francs pour l’organisation des obsèques et aussi comme dédommagement pour le préjudice causé.




Au cours de la visite, ses deux autorités politiques ont intimé l’ordre à la famille d’organiser l’enterrement de Merveille dans leur village Minga, situé à 100 km de Nkayi, dans le district de Boko-Songho.

Accompagnés d’une forte escorte militaire, le préfet et le maire de Nkayi, ont fait comprendre à la famille que l’inhumation de Merveille dans la ville, pourrait créer des troubles, au vu des tensions persistances dans la population.




Les autorités ont subi les huées des populations malgré la forte présence militaire. On pouvait entendre de la foule des cris appelant à la vengeance et insultes contre les gendarmes et policiers. Quelques jets de pierre ont été aussi signalés sans que les militaires ne réagissent.