Dans une note signée par le ministre du commerce, des approvisionnements et de la consommation Claude Alphonse Silou, le 26 janvier 2024 et adressée au directeur général de la société Dangoté, le gouvernement autorise la hausse du prix du ciment. Cela, en application des instructions du premier ministre Anatole Collinet Makosso. C’est le même Claude Alphonse Silou qui obligeait dans une note publiée le 14 juillet 2023, les deux brasseries du Congo de revenir sur les anciens prix de la bière qu’elles avaient décidé d’augmenter. On comprend réellement que le gouvernement tient coûte que coûte à maintenir la jeunesse dans l’oisiveté qu’à la faciliter à avoir des biens immobiliers.
La cimenterie Dangoté, installée à Mfila dans la Bouenza a reçu le feu vert du gouvernement congolais pour revoir à la hausse le prix de leur produit. La tonne de ciment passe désormais à 90000 frs à Brazzaville et 88000frs à Pointe-Noire. Une difficulté de plus pour les jeunes congolais qui rêvent d’avoir un bien immobilier dans un pays frappé par le chômage.
Il est de plein droit pour une société d’agir en toute liberté dans sa politique commerciale en relation avec la politique fiscale appliquée par les autorités du pays. Bien que freinée avant par le gouvernement, cette augmentation a finalement été autorisée après concertation entre les deux parties.
Paradoxalement, le même gouvernement s’était opposé farouchement à la décision des deux principales brasseries du pays de revoir à la hausse les prix de la bière. Une ligne rouge à ne pas franchir pour les autorités politiques qui ont tout de suite assimilé cette augmentation du prix de l’alcool à une tentative de déstabilisation du régime.
Comment peut-on autoriser l’augmentation du prix du ciment et s’opposer à celle de l’alcool qui pervertit la jeunesse ? On comprend mieux où sont les priorités du gouvernement congolais.
Dans une notre publiée le 14 juillet 2023, le ministre du commerce et de la consommation Claude Alphonse Nsilou, obligé par le clan Sassou demande aux Brasseries de revenir sur les anciens prix de la bière qu’elles ont décidé d’augmenter en accord pourtant avec le gouvernement en application des obligations du FMI. C’est une manifestation vouée du clan Sassou de maintenir le congolais dans l’oisiveté alors que les prix des aliments grimpent tous les jours sans que le gouvernement ne pipe mot.
Pourquoi les autorités politiques s’opposent toujours à l’augmentation du prix de la bière et jamais à celui des aliments de première nécessité ? La dernière décision des brasseries de revoir à la hausse le prix de la bière vient de mettre à nu le clan Sassou qui agit à travers le gouvernement. Ils ont vite réagi en demandant à ses deux sociétés de revenir immédiatement aux anciens prix de cette denrée qui abrutit la jeunesse.
Quand les brasseries lancent des promotions sur leurs produits, les jus ne sont jamais concernés, mais toujours la bière dont trois ou quatre sont vendus à des prix dérisoires dans l’unique but d’encourager la jeunesse à s’enivrer d’alcool, et cela sous les yeux du gouvernement qui préfère regarder ailleurs vu que cela l’arrange.
Pour le clan Sassou, mieux vaut un peuple affamé mais alcoolique pour la pérennisation de leur pouvoir. Chaque jour, les congolais se plaignent de la cherté de la vie due essentiellement à l’augmentation sauvage des prix des aliments dans les marchés domaniaux sans que le gouvernement ne fasse quelque chose. Mais quand il s’agit de la bière, c’est autre chose. C’est comme si on menaçait leur pouvoir.
Un gouvernement sérieux et proche du peuple devrait en principe combattre la cherté de la vie et réguler les prix des denrées alimentaires de première nécessité et non se concentrer seulement sur la bière.
Contraint par le FMI, le gouvernement a décidé de l’augmentation de plusieurs produits de première nécessité dont la bière. Mais en sous marin, le même gouvernement s’active auprès des deux brasseries du pays pour que cette décision ne soit pas respectée et que les consommateurs continuent d’acheter la bière aux prix actuels.
Dans un communiqué, la Bralico annonce l’augmentation du prix de ses produits suite à la hausse des droits d’accises passant de 12,5 % à 17,5 % à partir du 13 juillet 2023. Actuellement le prix unique de toutes les bières est de 500frs et passerait à 600 %.
Pour éviter la colère et des émeutes pouvant surgir suite à cette augmentation, le gouvernement a promis aux brasseries de fermer les yeux sur l’augmentation des droits d’accises. Avec la cherté de la vie, si les congolais décidaient à modérer leur consommation d’alcool, les autorités seraient en danger. Une personne qui n’est pas esclave de la bière pense à son avenir de façon lucide et n’hésitera à indexer les responsables.
Malgré les dénonciations sur les multiples promotions de la bière, le gouvernement a toujours fermé les yeux conscient de son effet de diversion sur la jeunesse.