On s’est toujours demandé sur la moralité des ceux qui écrivent les discours du chef de l’État ? Ennemi de la lecture, Denis Sassou Nguesso lit chaque année des bêtises devant la Nation dont les citoyens s’inquiètent des balivernes qu’ils entendent. Après avoir salué le retour du pays aux équilibres macro-économiques dans son discours du 28 Novembre 2022, le FMI vient de le contredire sur toute la ligne. Cette institution parle des performances mitigées et tacle le pouvoir qui excellé dans les dépenses inutiles comme à l’époque des booms pétroliers.
Il est très difficile pour des jouisseurs de prendre conscience et de s’éloigner de cette tare. Ils lèvent juste le pieds de l’accélérateur en cas de crise financière avant de reprendre dans l’excès de vitesse. Si le clan Sassou n’a rien appris du passage du pays au programme PPTE, c’est que plus rien ne peut les empêcher dans leur logique de l’oisiveté.
Sachant que le FMI leur viendra en aide chaque fois qu’ils sont acculés, les dirigeants Congolais reprennent du service au moindre embellissement de l’économie. Et c’est ce que cette institution vient de leur reprocher après le discours mensonger de Sassou Nguesso sur l’ État de la Nation.
Selon le FMI, les performances économiques sont mitigées alors que les dépenses inutiles ont été trop importantes pour un pays qui supplie à genoux ses créanciers. La rigueur a été recommandée aux autorités congolaises qui ne parlent qu’en milliards même pour une simple sortie du chef de l’État dans un quartier de Brazzaville.
Après deux années consécutives de récession due à la pandémie de COVID-19, l’économie congolaise se redresse progressivement avec un taux de croissance de 2,6 en 2022. Ce sont entre autres, les points saillants abordés par le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso, dans son adresse sur l’état de la Nation devant le parlement réuni en congrès. C’était à l’occasion de la célébration le 28 novembre 2022, de la journée de la République, à Brazzaville.
Le Président de la République a rappelé que le Congo a aujourd’hui 64 ans depuis sa proclamation comme République, le 28 novembre 1958, passant ainsi du statut de colonie à une République.
Depuis 2010, la tradition est respectée au Congo pour la commémoration de cette journée, qui, bien avant cette date, n’était jamais célébrée et confondue avec la fête de l’accession du Congo à la souveraineté internationale, le 15 août 1960.
La particularité pour cette année, c’est l’annonce faite par le président Denis Sassou-N’Guesso, dans son message, selon laquelle « à compter de cette année, cette célébration se déroulera désormais sur fond de message sur l’état de la Nation devant le parlement réuni en congrès. »
Un autre fait marquant pour cette année, c’est Léon Alfred Opimbat, vice-président de l’Assemblée nationale, conformément au règlement intérieur du parlement réuni en congrès, qui a présidé cette séance en lieu et place du président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba empêché
Cette cérémonie a débuté, comme à l’accoutumé, par la lecture par le premier secrétaire de l’Assemblée nationale de l’ordre du jour de ladite séance plénière, qui n’avait qu’un seul point à son ordre du jour, à savoir le message du président de la République sur l’Etat de la nation devant le le parlement réuni en congrès, après avoir fixé l’assistance sur les dispositions de l’article 94 de la constitution du 25 octobre 2015 et du décret n°22 du 24 novembre 2022 organisant le congrès.
Avant d’accorder la parole au chef de l’Etat, le président du congrès, Léon Alfred Opimbat, a fait un rappel historique de la journée du 28 novembre 1958 qui a eu pour objectif, selon lui, de promouvoir les territoires d’outre-mer d’abord vers leur autonomie, ensuite vers leur plein épanouissement.
Plus d’une heure, c’est le temps qu’aura duré le message sur l’état de la Nation dans une salle des congrès qui affichait pleine. Denis Sassou-N’Guesso a salué les performances économiques réalisées par le Congo qui se traduisent en 2022 par une croissance de 2,6 en 2022, après avoir surmonté, selon lui, la tragique menace de la pandémie de Covid-19. Pour lui, la consolidation des finances publiques devrait se raffermir davantage, au cours de la nouvelle année de travail, précisément 2023.
Pour cela, le chef de l’Etat congolais a souligné que, plusieurs initiatives entamées en 2021 et renforcées en 2022 devraient être poursuivies, notamment les zones agricoles protégées (ZAP). Il a, par la même occasion, exhorté le gouvernement à rendre disponibles tous les ferments indispensables au développement de l’agriculture. Tout devrait mis en œuvre, en conséquence, en s’appuyant sur le programme du gouvernement et le PND 2022-2026 pour assurer au pays les conditions idoines à la production de ce que le peuple congolais doit consommer. Puisque, il a continué de marteler qu’ « un peuple qui ne produit pas ce qu’il consomme n’est pas un peuple libre. »
Le chef de l’Etat a mis aussi un accent particulier sur la mobilisation de l’investissement privé pour rendre attractif le climat des affaires. Ainsi, un appel a été lancé en direction des cadres congolais pour s’abstenir de toute attitude rétrograde. Pour lui, la lutte contre la corruption devrait s’intensifier pour rassurer les partenaires. Denis Sassou-N’Guesso n’a pas manqué d’exhorter l’ensemble de ses collaborateurs à la rigueur, tout en insistant sur l’organisation des conseils de discipline. Ceci afin d’user de la sanction sur tout agent de l’Etat qui ne s’accommoderait pas à la dynamique de la lutte contre les antivaleurs et autres vices.
Denis Sassou-N’Guesso a fait aussi une cure de rappel aux parlementaires, qui, d’après lui, doivent s’appuyer sur l’enquête parlementaire pour contrôler l’action de l’exécutif. De-même qu’il a demandé à la justice de dire le droit au nom du peuple congolais, avant d’annoncer que le prochain conseil de la magistrature sera décisif et déterminant sur l’avenir de la justice au Congo.
A l’évidence, le président Denis Sassou-N’Guesso, tout en faisant l’historique de la marche de la République à 1958, a peint le tableau du processus du développement du Congo, fait le point de ce qu’a été 2023, avant de fixer la feuille de route de 2023.
Notons que, cela fait 64 ans que le Congo a été proclamé République par la métropole française. Et, c’est par arrêté n°4107/CAB 3 du 28 novembre 1958, promulguant la délibération n°112/58 du 28 novembre 1958 de l’Assemblée territoriale du Moyen-Congo, que le Congo s’est vu attribué le statut d’Etat membre de la communauté et de République.