Le Coronavirus Business ne profite pas aux entreprises congolaises




Depuis l’irruption du coronavirus au Congo, tous les pans du fonctionnement de l’économie nécessaire en cette période de confinement imposé par coronavirus sont détenus par des entreprises étrangères.
En clair, lorsqu’un produit de consommation courante ou très utile pour lutter contre la propagation du coronavirus au Congo n’est pas produit localement par des entreprises à capitaux privés étrangers, il est importé. Une bonne évaporation de devises.

A)PRODUITS INDISPENSABLES POUR ENDIGUER LA PROPAGATION DU CORONAVIRUS AU CONGO:

1) seaux avec robinet(kinshasa RDC);

2) solutions hydroalcoliques(Europe).
Alors que l’université Marien NGOUABI a présenté une offre au ministère de la santé pour une fabrication de ces solutions par la faculté des sciences de la santé de Brazzaville. Le dossier aurait été classé sans suite. Faut-il rappeler qu’en RDC, Cameroun, Côte d’Ivoire, Sénégal, Benin…ces solutions hydroalcoliques sont maintenant fabriquées par des entreprises locales voire des universitaires;

3)savons en morceaux ou en poudre( Afrique de l’Ouest, Cameroun, RDC, Chine et France);

4) produits désinfectants(Chine, Europe, Kinshasa…)
5)gants( Chine,Europe);

6) réactifs de test de coronavirus( Chine);

7)thermoflahs (Chine)




B)PRODUITS ALIMENTAIRES IMPORTÉS, ACHETÉS ET DISTRIBUÉS AUX POPULATIONS PAR DES POLITIQUES ET ASSOCIATIONS CARITATIVES:

1)riz( Inde, Thaïlande, Vietnam);

2) sardines( Maroc);

3)sel (Sénégal, Inde…);

5)spaghettis (Europe…);

6)huile végétale (Malaisie, Indonésie…);

7) poulets congelés(Belgique, Hollande…);

8)tomates en boite( Europe);

9)poissons salés(Sénégal, Mauritanie, Europe)
10) haricots(Cameroun);

11)oignons et ails(Europe,Cameroun)…

C)PRODUITS ALIMENTAIRES FABRIQUÉS LOCALEMENT PAR DES SOCIÉTÉS À CAPITAUX PRIVÉES ÉTRANGERS:

1) boulangerie(pain) pâtisserie( libanais et mauritaniens);

L’importation, la vente en gros et détail de l’huile végétale, sardines, sel, lait, oignons, ails, tomates en boite, savons en morceaux ou en poudre, poissons salés…,restent, pour l’essentiel, entre les mains des entreprises à capitaux privés étrangers. Ce qui occasionne une énorme évaporation des devises, puisque les importations se font en devises étrangères (dollar us et euro).
Peut-être, après la crise de coronavirus, le made in congo pourrait être boosté et suscité par les autorités congolaises. Il n’est pas normal que l’on importe des savons de ménage, des allumettes, poulets, poissons, viandes de bœuf, ailes de dindon, cuisses de poulet, peaux de cochon…




Les secteurs, concernés par le confinement, dans lesquels évoluent les congolais sont totalement à l’arrêt: taxi normal, taxi 100-100, restaurants de 1 et 2 fourchettes, nightclubs, VIP, Caves, « ngandas »(gargotes),transport urbain(bus et mini bus), « tumbas »(grillades), coiffure hommes et dames, transport interurbain…

Alphonse Ndongo