Il a en outre prévenu que des sanctions pourraient être imposées contre les gangs qui sévissent, mais aussi contre ceux qui violent les droits de l’homme sur place.
Le Conseil de sécurité a appelé la communauté internationale à ne plus fournir d’armes alors que les violences se sont accrues ces derniers mois sur l’île. Un avertissement fort.
Tout en renouvelant le mandat de la mission politique de l’ONU à Haïti, le Binuh, pour un an, une vaste discussion s’est engagée entre les membres du Conseil pour réfléchir comment aider Port-au-Prince à endiguer la montée des violences. Les derniers affrontements qui ont fait 89 morts en une semaine ont mis en lumière l’extrême nécessité d’agir. La Chine aurait même voulu qu’un embargo sur les armes soit carrément déclaré. Une prise de position allant étonnamment dans le sens du gouvernement haïtien, alors que Pékin ne porte pas Haïti dans son coeur depuis que le pays a reconnu la souveraineté de Taïwan… et il y a neuf mois, avait tenté de limiter le mandat du Binuh. Cela n’a pas été totalement écarté par le Conseil, mais pas voté cette fois-ci.
La Chine avait également proposé qu’une force de police internationale soit envoyée sur place – mais cette proposition n’a pas été retenue non plus. En revanche, le Conseil a prévu que des sanctions individuelles peuvent être prises sous trois mois contre des chefs de gangs. Et a demandé au secrétariat de l’ONU de rendre un rapport d’ici le 15 octobre pour étudier avec les pays de la région des pistes pour renforcer la sécurité en Haïti.