La surfacturation sauvage est le mode operandi préféré d’enrichissement du clan Sassou

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A Dakar, le président Macky Sall a inauguré l’université Amadou Mahtar Mbow qui a coûté 65 milliards Cfa à l’État Sénégalais et qui peut accueillir quelques 40000 étudiants. Avec des équipements de dernière génération et des bâtiments modernes, cette université montre la volonté des dirigeants de ce pays de former les ressources humaines locales. A Brazzaville, l’État a financé à hauteur de 242 milliards l’université Denis Sassou Nguesso de Kintélé, pas équipée et encore inachevée. En réalité, ce ne sont que 50 milliards qui ont été dépensés dans la construction de cette structure, les 195 milliards restants étant été partagés entre les membres du clan. C’est ainsi que fonctionne le clan Sassou Nguesso.

Après avoir pris les armes pour reprendre le pouvoir, le clan Sassou Nguesso savait que sa survie sur terre ne pouvait passer que par le pouvoir. Incapables de recycler professionnellement, aujourd’hui, ils le prouvent aux yeux de tous. Toutes les greffes imputées à Pascal Lissouba pour justifier la prise des armes ont été imitées avec excès et pis encore, le pays s’est enfoncé dans une impasse.

Avec sa tête un ancien pilote dont les heures de vol ne dépassent pas la moyenne, Jean Jacques Bouya s’est érigé en bâtisseur du clan. Les municipalisations accélérées ont été les plus grandes sources d’enrichissement du clan Sassou, surpris par les booms pétroliers.

Dans tous les départements, malgré le décaissement des budgets, seuls 30% des ouvrages ont été réalisés et toutes les entreprises ayant gagné les marchés appartenaient aux membres du clan.

On a appris au Congo qu’il existait une route imaginaire de 130 km dans le nord du pays dont le budget a été alloué. Tous ces milliards sont partis dans les poches de Jean jacques Bouya sans que personne ne proteste.

Sur les 80 milliards décaissés pour la construction de l’aéroport de Maya Maya, Jean Jacques Bouya et le clan se sont partagés 30 milliards. Malgré les rapports des spécialistes sur une délocalisation de cette infrastructure, le clan Mbochis a insisté sur la bêtise.

L’un des plus grands hold-up a été opéré sur la construction de la RN1 reliant les deux principales capitales du pays. Du prêt chinois pour une autoroute de 540 km, on s’est retrouvé avec une route nationale sur la totalité. Bouya et Cie ont siphonné le budget que le pays rembourse toujours à la Chine.

Au Congo, une route de 3 km coûte plus chère que dans un pays enclavé du Sahel et les autorités viennent sans gène devant les médias se justifier. La surfacturation a été érigée en mode d’enrichissement du clan Sassou. Même pour une commande des papiers hygiénique de la présidence, il y a surfacturation.