Le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique vous connaissez ? La question, 10 Congolais sur 100 seulement pourraient vous dire avec exactitude où en est le siège. Rien d’étonnant, la recherche scientifique et l’innovation technologique sont les parents pauvres de la politique gouvernementale congolaise. Tout un département ministériel pour la recherche scientifique et l’innovation technologique, c’est juste pour le faire-valoir. Autant est inconnu le siège du département ministériel, autant l’est son chef.
C’est assurément ce manque de visibilité qui est à l’origine des malheurs de ce département ministériel. En effet, situé au rond-point du Rectorat, à l’angle du domaine du centre de recherches vétérinaires et zootechniques (CRVZ) anciennement nommé Laboratoire vétérinaire, le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique souffre en silence, victime d’une spoliation à ciel ouvert. Quiconque passe par là voit qu’à l’entrée du ministère, à l’angle droit, se trouvent des imposants immeubles dont un R + 2 qui récemment y est sorti de terre. Ici logent un pressing, une alimentation, une cabine bureautique, des bureaux. Point d’illusions : il s’agit bien d’une propriété privée, une île miraculée dans ce grand océan qui a nom ‘’DOMAINE PUBLIC’’. Figurez-vous, il y a tout autour, l’Institut national de recherche et d’action pédagogique, le Rectorat de l’université Marien Ngouabi, le Stade Alphonse Massamba Débat, le Centre de recherches vétérinaires et zootechniques. De l’insolence pure !
Curieux ! Cette spoliation à ciel ouvert du domaine public, Pierre Mabiala ne le voit pas et certainement ne le verra jamais. Qui aidera Sassou Nguesso à construire l’État de droit dont il a psalmodié l’antienne à l’occasion de son récent discours d’investiture ? « Qui construit chez autrui, construit pour autrui » dit la loi. Qui donnera à Pierre Mabiala le courage de se lever pour arrêter net la spoliation du domaine public ? Et la ministre Adouki en charge de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique fermera-t-elle les yeux ?