La méchanceté, le chômage et l’incompétence des gouvernants tuent des jeunes,alors que, le général Mondjo

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Peut-on aller chercher du travail et mourir en masse en chemin ou voir 3/4 de la population d’un pays être dans la précarité, malgré les richesses de son sous-sol ? Et pourtant, c’est ce qui se passe au Congo. Le cas, des dizaines des jeunes qui espéraient être recrutés dans l’armée comme annoncé par le Président Sassou. Ils sont plus d’une trentaine qui ont été « fauchés » dans la nuit du 20 au 21 novembre 2023 au stade Ornano. La faute, les criminels, incompétents et égoïstes gouvernants qui pillent tout pour ne rien laisser aux autres.

Avoir raison trop tôt est un grand tort, mais l’avenir finit toujours par reprendre ses droits. Dans notre dernière publication, nous parlons du tribalisme, de l’incompétence, des mauvais choix et de la gestion peu orthodoxe des gouvernants ainsi que des contradictions au sein de l’exécutif. 48 Heures après, le Gouvernement Makosso 2 a confirmé nos propos par des pertes en masse. Les gouvernants ne peuvent justifier le fort taux de décès enregistré au stade Ornano par une bousculade. Ils doivent plutôt relever la tête et faire preuve de courage, de reconnaître qu’ils sont incompétents et font de mauvais choix. Sinon, comment expliquer après l’annulation de la dette par le FMI qui a octroyé tant des facilités au Congo pour décoller, qu’ils ne créent pas d’emplois mais plongent ce pays dans un taux de chômage des jeunes de 42% ? Où sont passés les excédents budgétaires dont, les 14 milles milliards de fcfa que vantait Gilbert Ondongo ? Comment expliquer, que le Congo qui a engrangé 133 milles milliards de fcfa entre 2003 et 2014 se retrouve surendetté alors que 81% de ces investissements ont été réalisés sur des prêts chinois et divers dons ?

Comment à l’heure du numérique, les appels à candidature du recrutement dans l’armée ne sont pas effectués en ligne ? Quelle épithète donnée à un gouvernement qui se contredit tous les jours si ce n’est « incompétent » ? Comment Thierry Lézin Moungalla, porte – parole d’un gouvernement peut-il publier deux bilans contradictoires en l’espace de 6 heures sur le drame du stade Ornano – le premier fait état de 37 et le second de 31 morts – ?

Si les emplois étaient créés dans divers secteurs, le drame du stade Ornano aurait dû être évité. Car, il n’y aurait pas une affluence de près de 6 milles personnes au stade Ornano cherchant à s’enrôler dans les Forces armées congolaises. Pire, comment le premier ministre Anatole Collinet Makosso (ACM), peut-il se contredire en disant, que, toutes les dispositions étaient prises pour réaliser le recrutement, mais évoquer par la suite, l’augmentation du nombre de guichets d’enregistrement au cours dudit recrutement ? Qui a conseillé ACM de vouloir protéger les incompétents pour attribuer ce drame aux jeunes avant même les conclusions du procureur de la République ? Qui a conseillé le docteur ACM d’organiser un déjeuner de presse qui ressemble à un éternel justification de drame et corruption passive des professionnels des médias ? Pourquoi demander l’accompagnement du gouvernement par les journalistes dans un pays où existe la séparation des pouvoirs ? Pourquoi la panique ? Espérant que, ce drame ne sera pas mis sur le dos du directeur des études et de planification des FAC, le colonel Hector Ahissou, trouvé mort le 23 novembre dans son bureau, comme ce fut le cas des explosions de Mpila du 4 mars 2012 collé sur le Colonel Marcel Ntsourou, alors que, les vrais coupables courent encore les rues : Jean Richard Mondjo, Denis Sassou Nguesso et Cie, premiers donneurs d’ordres dans l’armée. Dommage, que le récidiviste général Richard Mondjo qui a été entendu à huis clos par la commission défense et sécurité ne demande pas pardon comme l’avait fait le ministre Christel Sassou. Par cette affaire, même si on voudrait que Boundji prenne le relais, le très discret Mondjo devrait être retiré de la liste des potentiels successeurs à Denis Sassou.

Il est temps de faire sauter le verrou du tribalisme afin de placer, l’homme à la place qu’il faut et non positionner les gens, par affinités claniques ou occultes à de hautes fonctions.

M. Sassou aura-t-il le courage de reconnaître que les jeunes ont été piégés par le recrutement de 1500 personnes dans l’armée comme cela se dit çà et là, alors qu’il aurait dû créer des millions d’emplois avec l’argent que le Congo a engrangé ?

Les Congolais sur l’autel du laisser-aller et de crimes organisés ?

Tous les moyens d’élimination physique sont mis en branle. On tue à chaque instant, la mort est banalisée. Le crime est devenu organique au Congo. C’est un régal pour les gouvernants qui ne se méprennent aucunement de porter le couteau à la gorge des citoyens, prêt à leur tailler la carotide. Si les morts d’Ornano sont une tragédie indescriptible et incompréhensible, ceux du CHU qui se comptent par milliers, sont devenus des trophées de la chasse macabre à laquelle se livre les dignitaires de Mpila. Plus il y a de morts et mieux ils s’emportent. Les hôpitaux du Congo sont des mouroirs, les gouvernants ne s’en offusquent pas. Tels des charognards, ils sont à l’affût du moindre corps que les services sanitaires démunis envoient dans la chambre mortuaire. Le commun des mortels aura-t-il tort de croire que M. Sassou et ses gouvernants à l’image du Général Mokoki sacrifient les Congolais ? Sinon, comment nommer comme directeurs généraux, des désoeuvrés pour la plupart au moment de leur départ à la retraite ou déjà retraités ? Le CHU de Brazzaville, l’hôpital de Loandjili, l’hôpital Adolphe Sicé, l’hôpital général de Dolisie, de Tié Tié, etc sont dirigés par les deux catégories dont nombreux se font des poches : le cas flagrant est celui du D.G du CHU, avec 4 subventions trimestrielles de un milliard cinq cent millions (1.500.000.000) chacune, des dons, les recettes propres et autres, destinés aux soin de malades mais une bonne partie prend la tangente. On continue à garder ce D.G. à la tête du CHU. Les services de sécurité de Jean Dominique Okemba, le ministre Mokoki, l’inspecteur général de Santé, Bileckot et la commission parlementaire qui a enquêté sur le CHU n’ignorent pas ce qui se passe dans cet hôpital à moins de se plaire des victimes expiatoires pour s’abreuver de leur sang ou de nous dire que ce D.G n’est que l’arbre qui cache la forêt.

Le drame du 21 novembre fait couler beaucoup d’encre et de salive. Plusieurs personnes font de ce drame un crime rituel ou sacrificiel de fin d’année. Certes, pendant des années, nous avons effectué des recherches sur les sociétés secrètes et les grandes religions, mais parler de crime rituel exige de bien cerner les contours de la spiritualité. La complexité mystique, impose de rendre cette affaire cartésienne en évoquant par exemple, l’erreur ou l’incompétence humaine comme cela se passe partout ailleurs au monde. Pour tout dire, l’excellence et la conscience professionnelle battent de l’aile au Congo. L’avalanche des malheurs et des souffrances est si forte qu’aucune digue ne saurait l’arrêter, si les méchants et incompétents gouvernants ne changent pas ou ne sont pas remplacés.

Ghys Fortune BEMBA DOMBE