Le projet « Kutelema na Kuniokuama ya ba kento » en français « Levons-nous contre la maltraitance des femmes dans le département du Kouilou », a été lancé le 20 avril au siège de la préfecture du Kouilou.
La cérémonie s’est déroulée en présence de Moreno Amparo, en charge du secteur social à la délégation de l’Union européenne (UE) en République du Congo, ainsi que d’autres personnalités.
Le projet d’une durée de trois ans, est porté par la Fondation AVSI, en collaboration avec le groupe de réflexion contre les violences basées sur le genre et Tayuwana. Il bénéficie d’un financement de l’UE à hauteur de 275.259.267 francs CFA (413 923.71 euros).
Les violences basées sur le genre constituent un frein à la promotion de l’égalité homme-femme et un obstacle à la mise en œuvre des politiques de promotion du genre.
L’objectif du projet lancé dans le Kouilou est de promouvoir les droits des personnes et des groupes vulnérables, victimes desdites violences.
Selon un rapport de l’Unicef datant de 2009, 76% des femmes de 15 à 49 ans considèrent normal qu’un homme batte sa femme si elle crame le repas ou refuse d’avoir des rapports sexuels avec lui…, a souligné le représentant de la Fondation Avsi, Jean Claude Bassoumba.
Aussi, l’on note 150 cas de violences sexuelles en moyenne chaque année au tribunal de grande instance de Pointe-Noire qui englobe aussi le Kouilou. A la direction interdépartementale de la police, il a été reconnu que les cas de viol, d’atteinte à la pudeur, de coups et blessures sont courants.
Ce projet arrive donc à point nommé et sera mis en œuvre dans les sous-préfectures de Hinda, Lonago et Madingo-Kayes. Il cible six organisations de la société civile ayant une expérience avérée dans les activités communautaires.
Quelque 15 000 personnes devraient être sensibilisées dans le cadre des actions du projet et 450 femmes et filles victimes de violences basées sur le genre. Sont également bénéficiaires du projet, le centre de recherche, d’information et de documentation sur la femme, les directions départementales de la promotion de la femme, des affaires sociales, des soins et services de santé, la direction interdépartementale de la police et celle de population du Kouilou.
« J’ai eu le plaisir de travailler avec AVSI et ses différents partenaires depuis mon arrivé au Congo, il y a déjà 6 ans, et j’ai toujours été impressionnée par leur approche d’accompagnement formateur à ses partenaires, de sensibilité aux problèmes des groupes plus vulnérables de la société et par leur ambition de laisser un impact fort et durable à travers la mise en œuvre de leurs actions », a déclaré Moreno Amparo.