Cet établissement a opéré entre mai et août 2021. Il garantissait un bénéfice de 200% de l’épargne déposée au bout de 78 jours. Les plaignants réclament plus de 200 millions de FCFA (soit plus de 304 000 euros). Mais l’établissement de micro-crédit n’est plus en mesure de rembourser.
Virginie, 54 ans, mariée à un fonctionnaire retraité, a déposé ses économies au Crédit mutuel d’Afrique. Rassurée par l’agrément de la Commission bancaire d’Afrique centrale et par les agents de sécurité postés devant l’établissement, elle y va les yeux fermés. Mais depuis plus d’un mois, elle constate qu’elle a été arnaquée.
« Le directeur de l’établissement se retrouve dans les geôles de la DGST »
Destin Ngoma, 26 ans, économiste et formateur en gestion d’entreprises, n’a pas vu le coup venir : « Je réclame en capital investi 1,5 millions de FCFA. Aujourd’hui, on est presque à un mois sans paiement. Et le directeur de l’établissement se retrouve dans les geôles de la DGST [Direction générale de surveillance du territoire, service de renseignements, NDLR]. On ne sait pas aujourd’hui à quel saint se vouer. »
Fabrice Itoua, commerçant, pensait pouvoir doubler sa mise : « Je revendique près de quatre millions de FCFA comme investissement brut, sans compter le rendement ou bénéfice. Nous sommes en difficultés avec cette micro-finance. On ne sait pas quoi dire. »
Les épargnants arnaqués attendent de pouvoir récupérer leur argent, avec l’appui des autorités.