Développement : des allègements fiscaux pour encourager les agriculteurs

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Le gouvernement a lancé, le 30 septembre à Brazzaville, un cadre de dialogue public-privé regroupant les exploitants agricoles de diverses filières. À cette occasion, les producteurs ont été informés des nouvelles mesures incitatives destinées à booster les activités paysannes.

Un dispositif d’allègement des charges fiscalo-douanières a été mis en place par les autorités, à travers la loi de finances, pour encourager les agriculteurs. Au cours des premières années de leur création, par exemple, les entreprises agricoles bénéficieront d’une exonération totale de la patente. Elles seront exonérées du paiement de droit de douane et TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) sur l’importation des produits et biens liés à leurs activités.

Durant la période d’exploitation, les producteurs ne sont plus assujettis à la taxe unique sur les salaires, qui est normalement prélevé à hauteur de 5,5%. Ces avantages portent également sur les achats de petits matériels de pêche et autres, ainsi que sur les bénéfices agricoles réalisés par les sociétés et les entrepreneurs individuels.

Il s’agit des investissements importants que l’État congolais réalise, à en croire le ministre délégué au Budget, Ludovic Ngatsé, pour pouvoir accompagner le monde rural. « Pour les sociétés mixtes, le gouvernement a décidé de mettre en place un nouveau mécanisme pour accompagner les jeunes entreprises en règle, notamment avec l’instauration d’une exonération totale durant les deux premières années d’activités », a-t- il ajouté.    

Plusieurs membres du gouvernement ont voulu échanger directement avec les groupements et coopératives agricoles, pour les rassurer sur les réformes engagées et les mesures envisagées sur le terrain. L’initiative vise, d’après le ministre de l’Agriculture, Paul Valentin Ngobo, à améliorer le climat des affaires du secteur agricole et encourager les investisseurs privés dans le pays.

À noter que l’agriculture est l’un des secteurs prioritaires de l’État. Mais les initiatives publiques jusque-là menées n’ont pas permis d’augmenter la production nationale et de réduire la dépendance du pays vis-à-vis de l’importation.  Les plateformes de dialogue public-privé devront, à en croire Paul Valentin Ngobo, permettre d’identifier les opportunités, de dissiper les malentendus et rehausser la confiance entre les principaux partenaires.

« Le gouvernement mise sur l’implication des investisseurs privés pour améliorer sa balance commerciale agricole ; cela suppose un climat favorable aux affaires », a-t- il insisté, en présence du ministre d’Etat, en charge de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Firmin Ayessa ; de la ministre chargée des Petites et Moyennes entreprises, Jacqueline Lydia Mikolo et du ministre de la Sécurité et de l’Ordre public, Raymond Zéphirin Mboulou.

Une dizaine de groupements compose le cadre de dialogue public-privé, à savoir des producteurs de cacao (Sangha) ; de manioc (Djambala) ; de banane (Ngo) ; des maraîchers et aviculteurs de Brazzaville, Dolisie et Pointe-Noire. Ceux-ci ont également reçu du gouvernement des équipements informatiques destinés à l’administration de leurs entreprises. Ils en appellent à la responsabilité du gouvernement pour le suivi sur le terrain des mesures annoncées.