Cuba autorise la création de PME privées

Encore une petite dose de privatisation de l’économie cubaine ! Dans la tourmente, le gouvernement communiste vient d’approuver la création de petites et moyennes entreprises dans le secteur privé. Face à la crise économique qui dure, Cuba semble vouloir mettre un coup d’accélérateur aux réformes économiques qui changent progressivement mais en profondeur le système économique socialiste. Mais pour les acteurs du secteur privé et les entrepreneurs, cela ne va pas encore assez vite.

Ils ont dit « oui » à la création de petits et moyennes entreprises privées à Cuba. Le conseil des ministres réuni mercredi 2 juin a donné son feu vert. Mais il ne faut pas y voir une privatisation de l’économie, prévient le gouvernement cubain. 

Le président Miguel Diaz-Canel, récemment désigné premier secrétaire du Parti communiste cubain, semble vouloir accélérer les réformes économiques et changer les mentalités. « Il faut en finir avec les obstacles bureaucratiques qui empêchent que les acteurs économiques, et notamment les entreprises d’État, se développent. »  

Reste à présent à mettre en place une loi des PME, qui devraient alors pouvoir se développer parmi une liste déterminée de secteurs d’activité, comme c’est le cas des auto-entrepreneurs

Signal à l’administration Biden

Les travailleurs du privé représentent 13 % de la population active cubaine et attendent depuis plusieurs années déjà une loi des petites et moyennes entreprises. Certains se sont déjà dit déçus car il ne s’agit là que d’une annonce. Mais il faut il aller doucement, estime le Premier ministre Manuel Marrero Cruz : « C’est une avancée continue. Nous avançons sans hâte mais sans nous arrêter. Car le plus important dans cette procédure graduelle, c’est d’éviter d’avoir à revenir en arrière. » 

La loi des PME devrait être adoptée en 2022. Pour certains, le gouvernement cubain prépare le terrain. Ces annonces sont vues comme un signal envoyé à l’administration de Joe Biden aux États-Unis pour attirer de potentiels investisseurs américains dans ces entreprises privées à venir.