Covid19 : le Sénat s’inquiète des insuffisances des structures sanitaires

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Le Sénat s’est dit inquiet quant aux insuffisances observées au Centre d’opération d’urgence de santé publique (COUSP) et à la clinique municipale Albert-Leyono, deux structures spécialisées, mobilisées au front dans la lutte contre le covid19. Le sujet a été abordé lors de la 16ème session extraordinaire du 13 octobre dernier au Palais des congrès de Brazzaville. 

Les sénateurs sont montés au créneau la semaine écoulée pour déplorer les insuffisances du Centre d’opération d’urgence de santé publique (COUSP) et de la clinique municipale Albert-Leyono dans la lutte contre la pandémie de coronavirus covid19. 

Le COUSP, pourtant la seule structure qui réalise des tests de covid-19 hormis le Laboratoire national après la fermeture des centres des quartiers, ne reçoit qu’une cinquantaine d’intrants pour une grande ville comme Brazzaville.

De quoi faire réagir les parlementaires. « Avec cinquante intrants par jour, qu’est- ce qu’on peut faire dans une ville aussi importante que Brazzaville ? C’est pour cela que je demande au gouvernement, qui a beaucoup fait et qui continue à travailler, de ne pas baisser les bras et faire de sorte qu’il y ait beaucoup d’intrants pour qu’on arrive à mieux maîtriser la pandémie », a déclaré le président de la commission Défense et sécurité du Sénat, Gabriel Nzambila. 

A propos de la clinique municipale Albert-Leyono, la chambre haute du parlement a relevé les conditions de travail déplorables bien que ce centre hospitalier ait été réhabilité l’année dernière dans le cadre du renforcement des capacités d’accueil des hôpitaux réquisitionnés dans la lutte contre la Covid19.

« Leyono qui est un centre spécialisé ne dispose pas de matériel adéquat pour vérifier même les poumons atteints d’une infection. Il y a des efforts à faire au niveau de la sensibilisation par rapport à la discipline à observer au niveau de ces structures », a indiqué le président du Sénat, Pierre Ngolo.

Des propos qui corroborent les plaintes qui émanent de ces centres de santé spécialisés.

Professionnels et usagers dénoncent la mauvaise organisation du circuit ambulatoire de prise en charge des patients suspects d’infection COVID-19, long délai de délivrance des résultats des tests PCR aux patients présentant des symptômes de la maladie, manque d’équipement de protection pour les personnels de santé et les garde-malades, démobilisation du personnel chargé de la riposte toujours dans l’attente de perdiems et bien d’autres maux…

Cette sonnette d’alarme arrive au moment où notre pays fait face à une recrudescence de l’épidémie. 882 cas de contaminations ont été enregistrés lors des dix premiers jours de ce mois.