Archipel, le cabinet d’avocats qui a vendu aux enchères l’avion présidentiel de Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo, s’apprête à saisir les actions que ce pays va investir dans Corsair. Ce qui menace le plan de sauvetage, en partie financé par l’État français, de la compagnie aérienne.
Un beau cadeau : la France va permettre à la République du Congo de devenir, avec 40 % des parts, l’actionnaire principal de Corsair, la compagnie aérienne des Antilles, en difficulté financière chronique. Simultanément, les actionnaires privés apporteront 15 millions d’euros et l’État français fournira 150 millions d’euros d’aides publiques, sans pour autant détenir de siège à l’issue de l’opération. Comme prime de bienvenue à Denis Sassou Nguesso, le président du Congo, qui pilote l’opération, la France vient d’autoriser Corsair à défiscaliser deux avions qui seront immatriculés en Guadeloupe. Ce qui représente un gain fiscal par appareil de 35 millions d’euros.
Mais la transaction pourrait bien capoter avec l’intention du cabinet d’avocats Archipel de saisir les actions investies par le Congo dans Corsair, à savoir quelques 15 millions d’euros.
En conflit avec l’homme d’affaires Libanais Moshen Hojeji dans l’affaire Commisimpex Denis Sassou Nguesso a vu comment le Falcon présidentiel a été adjugé aux enchères à Bordeaux le 3 octobre 2022 7,1 millions d’euros. Et le Libanais veut profiter de la participation du Congo au capital de Corsair pour de faire rembourser.
L’homme d’affaires anglo-libanais tente de récupérer son dû, une somme qui se rapproche (comme le dit le quotidien Le Monde) du milliard d’euros.
En décembre 2022, selon les informations du Monde « trois importantes décisions judiciaires en France et aux États-Unis ont soudain fait avancer le dossier. Un total de 6 millions d’euros venant de comptes français appartenant aux autorités congolaises a déjà été confisqué. D’autres saisies de biens, y compris diplomatiques, doivent avoir lieu. «