La République du Congo vient de bénéficier d’un financement de la Banque mondiale (BM) d’un montant de 90 millions de dollars, soit environ 54 milliards FCFA pour l’amélioration des corridors de transports routier et fluvial.
Les conditions d’utilisation de l’enveloppe ont fait l’objet, le 9 avril à Brazzaville, d’une audience que le ministre de l’Economie fluviale et des Voies navigables, Guy Georges Mbacka, a accordée à la représentante de la BM au Congo, Louise Pierrette Mvono. « Il s’agit d’un projet régional parce qu’il couvre la Centrafrique et le Congo, pour un montant de 90 millions de dollars. Son objectif est de profiter du fleuve Congo pour développer l’économie du pays, d’une part, et, d’autre part, renforcer l’intégration régionale », a expliqué la représentante de la BM à la presse.
Partenaire du Congo, la BM accompagnera le gouvernement dans la mise en œuvre d’un plan stratégique pour développer ce corridor. Sur le plan des infrastructures, le projet prévoit, entre autres, la construction des ports, des structures permettant aux bateaux et aux différents moyens de transport d’accoster facilement. La BM entend également mettre en place des structures d’échanges économiques telles que des petits marchés pour permettre à la population riveraine de venir vendre ses produits, mais également d’avoir accès à un certain nombre de services. « Nous avons énormément discuté avec monsieur le ministre de la nécessité d’entretenir ce corridor de manière à ce qu’il continue à servir et à être utilisé pendant les douze mois de l’année. Tout cet entretien fera partie des 90 millions de dollars que la BM a octroyés pour ce projet », a poursuivi Louise Pierrette Mvono.
Les deux personnalités ont, par ailleurs, discuté des défis opérationnels et logistiques rencontrés dans le cadre de l’assistance de la population victime d’inondations en décembre dernier. « Nous nous sommes rendus compte effectivement qu’il faut mettre en place des moyens pour renforcer la résilience de cette population, parce que les experts nous disent que ces inondations risquent d’être récurrentes. Pour cela, il faudrait que nous voyons comment nous pouvons profiter du fleuve pour atteindre cette population et lui apporter le soutien qu’il faut en matière de santé ou d’autres services de base. Nous avons discuté de plusieurs options y compris celle des hôpitaux mobiles », a conclu la représentante de la BM au Congo.