L’absence du président congolais de Kinshasa, Félix Antoine Tshisekedi, à la Ciar a été tant remarquée. Pourquoi? Explications.
Les lampions se sont éteints le 05 juillet dernier sur la Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement (CIAR). L’ appel du président congolais, Denis Sassou Nguesso, à la communauté internationale, pour financer les politiques de reboisement et l’inscription de la décennie africaine et mondiale de l’afforestation et de reboisement à l’agenda des Nations Unies sera t-il entendu par une communauté internationale bien sourde aux propositions qui viennent du sud en matière d’économie verte?
Cette déclaration a été faite devant des invités de marque, mais aussi en l’absence des présidents africains qui n’ont effectué le déplacement de Brazzaville, notamment le président de la RDC, Félix Tshisekedi, présenté comme le grand absent!
Selon nos sources, kinshasa, samedi 1er juin 2024, a été la première étape de la tournée de sensibilisation sur la première édition de la CIAR à Brazzaville. Rosalie Matondo, la ministre de l’économie forestière, porteuse d’une lettre d’invitation du président Denis Sassou Nguesso à son homologue Félix Tshisekedi, est reçue au palais présentiel de Mont Ngaliema à Kinshasa.
Pour la circonstance, la ministre congolaise de l’économie forestière est à la tête d’une délégation tripartite composée d’un représentant du ministère de la coopération internationale, et du ministère des Affaires étrangères. Ce qui n’a pas manifestement suffi pour convaincre le locataire du Palais du Mont Ngaliema à Kinshasa.
L’absence, au plus haut niveau, de la RD.Congo, voisin du Congo avec lequel elle partage les mêmes valeurs culturelles et écologiques, pourrait déboucher sur diverses interprétations.
En diplomatie, le silence étant parfois un puissant moyen d’expression de désapprobation, l’actualité à l’Est de la RD.Congo, où les troupes du M23, appuyées par le Rwanda, à en croire les differents rapports des Nations Unies, avancent en conquistadors, justifierait cette absence de Félix à Brazzaville, selon des diplomates interrogés. Félix Tshisekedi pouvait-il à être à Brazzaville pendant que le M23 tue, pille et viole à l’Est de son pays? S’interroge un diplomate congolais de Kinshasa.
Il convient également d’admettre que les accords de cession de terres signés entre le Congo et Rwanda, objet de la surchauffe politique à Brazzaville ces derniers temps à Brazzaville, affectent le bon voisinage et la légendaire fraternité entre les deux Congo.
A. Ndongo, journaliste économique et financier