C’est le 25 octobre 2007 à Pointe-Noire que Denis Sassou Nguesso procédait au lancement des travaux du premier segment de la RN1 reliant Pointe-Noire à Brazzaville. D’une longueur de 538km, il a fallu attendre 8 années pour assister à la fin des travaux réalisés par l’entreprise Chinoise China State Construction Engineering Corporation ( CSCEC ) et la maîtrise d’œuvre déléguée aux équipes d’Egis . Ces travaux de 2 milliards d’euros ont été financées en partie par un accord-cadre de coopération économique et commerciale entre le Congo et la Chine. Mais il a fallu au Congo débourser un surplus du fait du détournement de la moitié du financement par Jean jacques Bouya
Le projet initial de cette route était financé sur la base d’une autoroute avec des bretelles et aires de repos moderne. Mais à la livraison, les Congolais se sont rendu compte que c’était juste une route nationale. Les techniciens Chinois ont justifié ce changement par le budget insuffisant mis à leur disposition par le Congo, alors que Bouya sur les antennes de Télé Congo accusait la géographie du Mayombe de la révision du projet initial.
Un des plus spectaculaires défis est celui permettant la traversée sur environ 60 km du « Mayombe », massif montagneux au relief très tourmenté, formant une véritable barrière naturelle entre les départements du Kouilou et du Niari. En raison de l’hétérogénéité et de l’instabilité des sols du massif gorgés d’eau, ainsi que de la pluviométrie très forte et étalée sur de longs mois, des dispositifs variés de protection et de stabilisation des talus (clouage, béton projeté, mur de soutènement) ont été mis en œuvre à grande échelle afin d’assurer la pérennité de l’ouvrage.
Face à un projet aussi ambitieux, Egis a ainsi déployé toute son expertise pour assurer avec succès son rôle de maîtrise d’œuvre déléguée, tout en maintenant des délais de réalisation très serrés.
Avec plus de 202 000 plans vérifiés et 1 250 000 essais géotechniques réalisés, Egis a fait appel au plus fort de son activité, à une équipe de contrôle de plus de 170 personnes, réparties sur 535 km
Les travaux de cette route ont connu un grand coup deux ans après son lancement à cause du détournement de près d’un milliard de dollars soit 500 milliards par Jean Jacques Bouya. La Chine, très remontée par cette réalité avait émis ses réserves sur la poursuite des travaux et a exercé de fortes pressions sur les autorités Congolaises. Le Congo a été obligé de mettre la main dans ses caisses pour renforcer le financement.
A la fin, il n’a plus été question d’une autoroute comme convenu dans le contrat avec la Chine.