Au moins 25 000 autochtones sont dépourvus d’actes de naissance au Congo selon le recensement de 2019

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Selon le recensement de 2019, au moins 25 000 autochtones sont dépourvus d’actes de naissance au Congo. Le HCR soutient le gouvernement pour leur délivrer des actes de naissance et documents d’identité dans le but d’éradiquer l’apatridie d’ici 2024.

La reconnaissance des droits des peuples autochtones a fortement progressé au Congo-Brazzaville, comme en témoigne la remise, en septembre 2021, de 5000 actes de naissance, par le Ministère congolais de la Justice, aux peuples autochtones des départements de la Sangha, la Cuvette-Ouest et les Plateaux. Une véritable prouesse pour le gouvernement congolais.

On rappelle qu’au Congo-Brazzaville, un cadre juridique solide a été adopté pour permettre à ces populations autochtones de faire valoir leurs droits.

Après la loi de 2011 – la première en Afrique consacrée aux peuples autochtones –, un article a été introduit dans la Constitution, en 2015, pour acter cette reconnaissance. Mais il a fallu attendre juillet 2019 pour que six décrets d’application sur neuf soient adoptés. Autant dire que cette protection promise est jusqu’à présent restée sur le papier.

Les peuples autochtones ne doivent pas être considérés comme des fardeaux ou des obstacles au développement et comme des peuples arriérés et primitifs. Ils devraient être considérés comme des êtres humains qui ont la dignité et les mêmes droits que toutes les autres personnes.

Les populations semi-nomades, couramment appelées « Pygmées » bien que l’utilisation de cette appellation péjorative soit officiellement interdite au Congo, sont soumises à une discrimination profonde, systémique et extrêmement enracinée.

Les écoles ORA (« Observer, Réfléchir, Agir »), réservées aux enfants autochtones et financées par les bailleurs de fonds internationaux, sont en pratique la seule forme d’enseignement gratuit existant dans le pays.