L’Afrique du Sud célébrait aujourd’hui la Journée de l’Afrique, les 60 ans de la création de l’Organisation de l’unité africaine. À cette occasion, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a prononcé un discours offensif qui contrastait avec l’ambiance des festivités.
La cérémonie a été organisée au lieu très symbolique du « Berceau de l’humanité » en périphérie de Johannesburg, un site paléontologique où ont été retrouvés de nombreux restes d’hommes préhistoriques.
Mais pour une fête de l’Afrique, il a beaucoup été question du conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie. Le président Cyril Ramaphosa a critiqué les pays qui exigent des Africains qu’ils prennent position. « Nous voyons l’Afrique être entraînée dans des conflits qui lui sont très éloignés. Certains pays, dont le nôtre, sont menacés de sanctions pour mener une politique étrangère indépendante et adopter une position de non-alignement. »
Une allusion aux États-Unis, dont la Chambre des représentants a voté une loi pour contrer l’influence de la Russie en Afrique et qui fait craindre des sanctions contre les pays perçus comme des alliés de Moscou. Les Africains sont indépendants et ils œuvrent pour la paix, a souligné Cyril Ramaphosa, évoquant la délégation des six chefs d’État qui se rendront en Ukraine et en Russie dans les prochains jours. « Les Africains veulent promouvoir la paix, peu importe où les conflits éclatent, c’est notre mission dans la vie », a-t-il encore déclaré.
Cyril Ramaphosa n’a pas oublié les conflits en cours sur le continent, en République démocratique du Congo, dans le nord du Mozambique et au Soudan. Le chef de l’État sud-africain a appelé les belligérants à cesser leurs combats pour ramener la paix.