Trésor public : la guerre des chefs

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Une tension latente règne actuellement au sein du trésor public, opposant le directeur général adjoint, Olessongo Hilarion, au nouveau directeur des affaires administratives et financières (DAAF), Aoue Freddy, pasteur d’une église de réveil pendant ses temps libres. Certaines langues revêches n’hésitent pas de parler de combat spirituel au trésor.


Souhaitant instaurer un cadre d’ordre au sein du trésor public, le nouveau DAAF a pris l’initiative de réguler les accès à l’institution, rappelant aux agents l’importance de respecter les horaires de travail. Cette démarche semble susciter le mécontentement de certains agents, notamment ceux qui se rangent du côté du DGA. Une cabale, apparemment orchestrée par ceux qui s’opposent à la rigueur imposée par le nouveau DAAF, a émergé sur les réseaux sociaux. Le repli identitaire est même utilisé comme une arme destructrice dans ce conflit.


Le DGA, selon nos informations, cumule toujours les fonctions de chef du service de la comptabilité centrale, travaillant depuis le bureau de ce dernier tout en refusant de rejoindre son propre bureau. Il apparaît que les rappels à l’ordre émis par le directeur général, Albert Ngondo, sont reçus avec indifférence. Un peu comme un chien qui écoute la musique au bord de l’Alima.


Cette lutte interne entre les dirigeants pourrait-elle occulter les immenses défis liés à la modernisation du trésor, visant à améliorer le recouvrement et la sécurisation des recettes ?

A. Ndongo, journaliste économique et financier, Brazzaville, Congo