Rigobert Andely soupçonne Anatole Collinet Makosso d’avoir comploté contre lui en association avec certains membres du clan de l’Alima qui ne supportaient pas de perdre le contrôle des régies financières et du pétrole.Il conditionne son retour au gouvernement au départ de l’actuel premier ministre qu’il juge par ailleurs très incompétent.
Denis Sassou Nguesso dont les collaborateurs ont démontré aux yeux des Congolais être incapables de relever les défis et de l’accompagner dans son rêve de voir un Congo émergent aurait tenté de convaincre l’ancien ministre des finances Rigobert Andely de reprendre du service afin de l’aider à assainir les finances publiques et imposer une gestion rigoureuse du pays.
Le président de la République est bel et bien conscient d’avoir participé à l’installation d’une classe politique sans vergogne dont les répercussions se notent dans toute l’administration. Au dernier virage de sa vie et de son pouvoir, il aimerait bien marquer les esprits des Congolais avec les hommes à la place qu’il faut. Et l’un de ces hommes semble être Rigobert Andely.
Mais ce dernier conditionne son retour au départ de l’actuel premier ministre Anatole Collinet Makosso qui ne serait qu’un incompétent notoire à ses yeux. Outre le premier ministre d’autres ministres inutiles devraient aussi quitter le gouvernement selon Andely.
C’est entre 2022 et 2005 que les congolais découvrent les exploits de Rigobert Andely alors qu’il gère les finances du pays. Il est viré du gouvernement à cause de sa rigueur qui empêchait les voleurs de se « retrouver ».
Roger Rigobert Andely est de nouveau nommé Ministre des finances, du budget et du portefeuille public, suite au décret n° 2021-301 du 15 mai 2021. Denis Sassou Nguesso dont le gouvernement a conduit le Congo dans l’abîme rappelle celui qui l’a sauvé entre 2002 et 2005. Mais ce retour sera éphémère dans un monde des charognards accrochés aux caisses de l’État.
En septembre 2022, le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public Rigobert Roger Andely, accusé de « mégestion » par une source pro-gouvernementale, a été remercié et remplacé par Jean-Baptiste Ondaye qui était jusque-là secrétaire général de la présidence congolaise.
Surnommé « bic rouge » à cause de sa rigueur, M. Andely, 66 ans, avait déjà occupé le même poste entre 2002 et 2005. Il est originaire de la province de la Cuvette (nord) comme le président Sassou Nguesso.
Principal interlocuteur du FMI et des bailleurs du Congo, Roger Rigobert Andely doit faire face à la fronde de plusieurs puissants barons du régime sur fond de lutte pour le contrôle des régies financières et des recettes pétrolières. Ses principaux détracteurs épinglent sa gestion, l’accusant d’avoir embauché des proches. Une situation sensible qui suscite des remous jusqu’au sommet de l’État.
Mardi 27 septembre 2022 à Brazzaville, Rigobert Roger Andely, Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public sortant, a passé le témoin à Jean-Baptiste Ondaye, Ministre de l’Economie et des Finances entrant, et à Ludovic Ngatsé, Ministre du Budget, des Comptes Publics et du Portefeuille Public entrant.
S’adressant à Jean-Baptiste Ondaye, son successeur au Ministère des Finances, Rigobert Roger Andely lui a indiqué qu’en 15 mois de gouvernance au Ministère des Finances, il n’a pas eu le temps nécessaire de résoudre tous les problèmes liés à la gouvernance financière. Cependant, a-t-il déclaré, durant les quinze mois à la tête du Ministère des Finances, il a avancé un certain nombre de dossiers urgents, au nombre desquels l’hydre de la dette, c’est-à-dire le surendettement du Congo. Il a saisi cette occasion pour remercier les partenaires financiers internationaux qui ont permis d’amorcer le désendettement de son pays. Il a cité, notamment, la France, la Chine, les Etats –Unis et la Russie.
Rigobert Roger Andely a remercié le Président Denis Sassou-N’Guesso qui lui a fait confiance plusieurs fois, à savoir : deux fois Ministre des Finances ; c’est lui qui a parrainé sa candidature lui ayant permis d’occuper deux fois le poste de Vice-gouverneur de la BEAC, et deux fois celui de Président du Conseil d’administration de la Banque sino-congolaise pour l’Afrique BSCA.