C’est le mot phare de Denis Sassou Nguesso dans tous ses discours. La paix est devenue un fond de commerce après avoir marché sur les cadavres des congolais pour revenir au pouvoir en 1997. 27 ans plus tard et malgré cette fameuse paix, le pays est dans l’abîme totale avec un taux de 90 % de chômage des jeunes et un enrichissement sauvage du clan Sassou. Cette paix permet au chef de l’État et à son clan de mieux voler le Congo et de paupériser sa population dans l’unique but de l’assujettir.
Le 3 Mai dernier, à la surprise générale, des jeunes ont improvisé une marche de protestation à Mfilou dans le 7e arrondissement de Brazzaville pour dénoncer leur chômage chronique. Les services de sécurité du régime se sont lancés dans le recensement des meneurs de cette marche pour les anéantir sous la fallacieuse accusation de troubles à l’ordre public et déstabilisation des institutions.
Déjà sur les réseaux sociaux les proxy qui vivent des miettes du pouvoir ont commencé à s’en prendre à ces jeunes qui ne réclament qu’un emploi. Les fanatiques médiatiques du régime évoquent comme toujours la paix retrouvée si chère au pays alors que rien ne marche dans ce même pays.
C’est grâce à cette paix si chère au clan Sassou qu’on peut supporter les frasques d’un certain analphabète nommé Gildas Ambendet Nguesso ayant détourné aux yeux de tous des milliards des retraités à la CNSS. Tous ceux qui vivent autour du pouvoir sont fâchés contre ces jeunes avec la peur que le phénomène ne prenne de l’ampleur et devienne incontrôlable.
Le régime est conscient que la majorité des congolais sont contre eux et qu’il suffit juste d’une étincelle pour que leur pouvoir prenne feu. Et au lieu de chercher des solutions aux maux qui minent le pays, on préfère jouer l’État policier et faisant taire toutes les voix discordantes.
-Peut-on vivre en paix si on a du mal voir couler dans son robinet de l’eau potable de façon permanente ?
-Peut-on vivre en paix dans les délestages récurrents ?
-Peut-on vivre en paix quand on a du mal à manger convenablement et dans un chômage éternel ?
-Peut-on vivre en paix dans une insécurité totale qu’offrent nos villes ?
-Peut-on vivre en paix quand des voleurs des deniers publics narguent la population et bénéficient des éloges ?
-Peut-on vivre en paix quand on peut mourir pour une ordonnance de 1000frs dans nos hôpitaux ?
-Peut-on vivre en paix quand le tribalisme tue le tissu social ?
Ce sont des questions que devraient se poser les politiciens, la fanatiques du pouvoir et les forces de l’ordre en charge de la répression.