Pour ses 76 enfants avec 70 femmes, Sassou reçoit le trophée de la masculinité positive

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Le Réseau des femmes leaders africaines, African women leaders Network (AWLN), a décerné le 30 septembre à Brazzaville, en marge de sa cinquième retraite intergénérationnelle, le prix de la masculinité positive au président de la République, Denis Sassou N’Guesso.  

Remis par la marraine de AWLN, l’ancienne présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, en présence de la présidente de la République démocratique et fédérale d’Ethiopie, Sahle-Work Zewde, ce trophée récompense les efforts du chef de l’Etat congolais dans la promotion de la cause de la femme en Afrique et dans le monde. « Le prestigieux prix que vous me décernez ce jour honore, au-delà de sa personne, la République du Congo dans son ensemble. Dès lors, je vous adresse mes sincères remerciements pour ce vibrant témoignage de reconnaissance à l’égard de mon pays. Au regard des avancées significatives enregistrées en matière de genre, l’Afrique-égalitaire est véritablement en marche. Il appartient plus que jamais d’accélérer le rythme et la cadence », a déclaré Denis Sassou N’Guesso après la réception de son prix.

Le chef de l’Etat a rendu un hommage mérité à toutes les femmes d’Afrique qui, avec abnégation et résilience, assument, dit-il, chaque jour, aux prix d’efforts remarquables, le destin de la reproduction de l’espèce humaine et l’exigence du développement économique et social de leurs pays. « Pour un tel destin, il nous faut surmonter avec conviction et détermination les clichés surannés, les préjugés rétrogrades sur la femme africaine. Il s’agit de repenser la masculinité hégémonique en une masculinité positive dans un rapport des gens qui consolident les dynamiques de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles et consacrent la parité homme/femme ainsi que le leadership féminin en Afrique », a-t-il poursuivi.

Il a également rappelé que la République du Congo s’est résolument projetée dès les premières heures à l’avant-garde de la lutte pour la promotion et l’intégration des femmes au développement. Le pays a, en effet, mis en place un arsenal juridique au terme duquel désormais à chaque violence faite aux femmes correspond une peine, a précisé le chef de l’Etat. « Ainsi, l’accession de plus en plus des femmes aux fonctions électives, politiques et administratives au Congo, procède de notre ferme volonté d’élever la qualité de genre au diapason des exigences de développement économique et socioculturel de notre pays Aussi pour des processus plus inclusifs d’intégration de nos peuples, soutenons-nous l’engagement des femmes leaders africaines, votre engagement dans la marche vers le développement de l’Afrique. Femmes dirigeantes aguerries, vous êtes donc, au sein de votre réseau, l’une des principales sources d’inspiration… », a-t-il conclu.

Lever des barrières existantes

L’envoyée spéciale de la commission de l’Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité, Bineta Diop, a, de son côté, salué le leadership « éclairé » du président de la République du Congo dont le pays s’est engagé et continue à œuvrer pour la promotion et la protection des droits de la femme. « Une des dernières initiatives en la matière est l’adoption d’une législation qui protège les femmes et les filles contre les violences et prône un environnement propice à leur épanouissement économique. Vous avez montré la voie à vos pairs parce que nous sommes en train, avec l’Union africaine, de nous battre pour une convention sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles », a-t-elle souligné, précisant que Brazzaville a été choisie pour être la capitale de la masculinité positive non seulement pour trois jours mais aussi dans les années à venir.

S’agissant de la cinquième retraite intergénérationnelle de AWLN, l’évènement qui se clôture ce 1er octobre est placé sur le thème « Exploiter le dividende démographique des jeunes femmes africaines… ». Un véritable moment d’échanges entre les différentes délégations venues de plusieurs pays d’Afrique. Les participantes débattront, entre autres, des défis auxquels les jeunes femmes sont confrontées ; la résolution de la question des écarts existant dans le cadre de l’égalité de genre.

La marraine de AWLN, Ellen Johnson Sirleaf, a, quant à elle, souligné la nécessité de réduire ses écarts à zéro, de lever des barrières existant. « Nous sommes confiantes que l’Afrique peut prospérer … ce dialogue intergénérationnel implique un respect mutuel pour permettre à notre continent d’aller vers la prospérité et l’égalité. »

Créé en 2017, le AWLN est une plateforme continentale qui vise à promouvoir et à renfrocer les capacités de leadership szq femmes africaines.