La fin de non-recevoir opposée par Ouagadougou est un nouvel indicateur des relations exécrables entre Paris et le pouvoir patriote Burkinabè. La décision va sans doute tendre encore un peu plus les relations entre la France et le Burkina Faso. Les militaires au pouvoir à Ouagadougou ont, d’après les informations du Monde, refusé ces dernières semaines de donner leur agrément à la nomination d’un nouvel ambassadeur français dans le pays. Le journal français a juste omis de signifier que ce dernier est un homosexuel, une orientation sexuelle contraire à la culture du Burkina Faso et surtout de la vision du vaillant capitaine Ibrahim Traoré.
Dans sa volonté de provocation en Afrique, la France a choisi un homosexuel comme nouvel ambassadeur à Ouagadougou, mais le Burkina aurait refusé d’approuver sa nomination, rapporte Le Monde. Une grogne anti-française agite le pays depuis plusieurs mois à cause de la duplicité de ce pays européen avec les terroristes.
Nouvelle passe d’armes entre Paris et Ouagadougou. Mohamed Bouabdallah, PD avéré et censé devenir le nouvel ambassadeur français au Burkina, n’aurait pas reçu la bénédiction des autorités pour prendre ses fonctions, rapporte Le Monde.
Le diplomate devait remplacer Luc Hallade, pris en grippe par la population et certains officiels, dont le départ avait été demandé par Ouagadougou. Mais les dirigeants burkinabés n’auraient pas donné le feu vert à cette nouvelle nomination, ce qui devrait forcer Paris à se creuser la tête pour proposer un autre candidat.
Pour couronner le tout, les effectifs de l’ambassade de France ont été réduits, Paris craignant pour la sécurité de ces agents, comme l’explique une source au quotidien français.
“Nous continuons d’adapter notre dispositif diplomatique à la situation sécuritaire qui se dégrade au Burkina Faso. Le nombre des agents déployés à l’ambassade a, de ce fait, été réduit”, rapporte-t-on ainsi à Paris.
Sentiment anti-français à cause de leur collusion avec les térroristes
Le départ du précédent ambassadeur avait été l’un des feuilletons de l’hiver au Burkina Faso. Le diplomate avait auparavant multiplié les boulettes, parlant notamment de “guerre civile” dans le pays, ou s’en prenant aux réseaux sociaux, accusés d’être une “caisse de résonance” au sentiment anti-français dans le pays.
Ces sorties avaient provoqué la colère dans les hautes-sphères politiques mais aussi chez la population. Plusieurs manifestations avaient ainsi eu lieu pour demander le départ du diplomate. Les Instituts français implantés d’Ouagadougou et Bobo-Dioulasso avaient d’ailleurs été investis par les manifestants et saccagés.
Devant cette grogne anti-française, Luc Hallade avait finalement été rappelé par Paris pour consultation, début janvier. Les manifestations avaient par ailleurs dénoncé la présence militaire au Burkina, ce qui avait débouché sur une remise en question des accords de défense entre Ouagadougou et Paris. Face à la pression, la France avait mis officiellement fin aux opérations de la force Sabre, fin février. Le contingent, ayant compté jusqu’à 400 hommes à ses plus belles heures, était présent dans le pays depuis 15 ans.