Sans l’armée, les jeunes de la Cuvette seraient des chômeurs, pécheurs ou bébés noirs

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Si au Sud et dans les Plateaux, la Sangha, Likouala ; la majorité des jeunes se lancent dans la débrouillardise pour s’en sortir, leurs frères de la Cuvette préfèrent s’orienter vers le banditisme à défaut de voler l’État. L’armée et la police sont devenus des points de chute principaux au chômage des jeunes de la Cuvette créant de facto un gros soucis aux finances de l’État.

La mentalité du Congolais est encore tournée vers l’État providence qui pourtant a prouvé ses limites. Au lieu de le libérer de cette lourde charge, les hommes politiques continuent à la surcharger des fonctionnaires à travers l’administration et les forces de défense. Pour un pays qui n’est jamais allé en guerre avec ses voisins et qui est à l’abri du terrorisme et des rebellions, avoir 40000 militaires est une asphyxie volontaire du Trésor public.

Mais, au delà de surpeupler l’armée et la police, les hommes politiques en ont crée un business avec des éléments fictifs dont le traitement mensuel échoue dans leurs poches.

Il y a u dicton qui s’est propagé dans la société qui lie étroitement les jeunes de la Cuvette à l’armée:«Il est difficile de conseiller un jeune Mbochis qui veut rejoindre l’armée ».

Le pouvoir qui s’est vu incapable de créer des conditions d’une industrialisation du pays et d’une prolifération de l’entreprenariat local, a préféré se rabattre auprès des forces de défense et sécurité. L’armée qui ne produit rien embauche en masse et cela crée un déséquilibre financier important.

Ces jeunes qui finissent dans l’armée et la police seraient des pécheurs, chasseurs et voire même bébés noirs si et seulement l’armée n’était pas utilisée comme parachute.