Dans une déclaration qu’elle a publiée le 2 mai, à Brazzaville, à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de presse qui se célèbre ce 3 mai, l’organisation professionnelle Journalisme et éthique Congo (JEC) a invité le gouvernement à soutenir financièrement les médias à compter de 2024.
Conscient de la place que joue la presse dans le jeu démocratique, le JEC estime que les médias doivent bénéficier d’un soutien financier du gouvernement à l’instar des partis politiques afin de les rendre libres et indépendants.
« Une presse sans moyens financiers ne peut devenir indépendante, les pouvoirs publics ont donc le devoir de financer les médias. C’est pourquoi, Journalisme et éthique Congo appelle le gouvernement à commencer à budgétiser, dès 2024, l’aide à la presse au Congo, comme font d’autres pays africains. C’est une injustice de voir les partis politiques et autres institutions d’appui à la démocratie être financés au détriment de la presse », note JEC dans sa déclaration.
Abordant le point sur la Redevance audiovisuelle, le JEC constate avec amertume que la taxe collectée « ne soit jamais parvenue aux médias concernés depuis vingt-deux ans ». Il invite ainsi les pouvoirs publics à clarifier l’opinion sur la question.
« Le JEC recommande au gouvernement de clarifier cette situation, et prie le Premier ministre de s’impliquer personnellement dans le déblocage de cette situation et de mettre en place une nouvelle clé de répartition du revenu issu de cette taxe, prenant en compte, cette fois-ci, les médias privés », précise la déclaration de JEC.
L’organisation professionnelle dirgée par Arsène Severin Ngouéla a, par ailleurs, fustigé la suspension infligée à la chaîne de télévision privée Vox TV, l’année dernière, par le Conseil supérieur de la liberté de communication, la qualifiant « d’injuste ».