La mémoire de Joseph Samba Mayanguila dit Samba Mascot, musicien des Bantous de la capitale, décédé le 11 avril 1991 à Brazzaville, a été commémorée par ses enfants et familles, à l’occasion du 32e anniversaire de sa mort, au cours d’une messe dite en la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville.
La cérémonie a débuté par la messe célébrée par l’abbé Bienvenu Kimbengui, curé de la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville. « En lisant la biographie de celui pour qui cette messe est en train d’être célébrée, je suis tombé sur l’une de ses compositions qui a attiré mon attention. La chanson qui a fait bouger Samy et Katy, autour des années 1970. Une histoire d’amour entre Samy et Katy. Cette chanson nous a beaucoup éduqués chaque fois qu’elle passait sur la chaîne de Radio Congo. Elle nous rappelait l’heure de l’école. Donc l’auteur nous a inculqué, à travers cette chanson, une éducation », a dit le curé. Avant d’ajouter qu’en célébrant cette eucharistie qui marque les 32 ans de son rappel vers le Père, c’est une façon de prendre conscience de la mission que le Seigneur leur a confié ; le travail d’éducation, de former les consciences, de les formater à tous les niveaux sans exception. « Les musiciens, vous avez cette lourde mission de formater les consciences. Si l’église, les parents peuvent formater les consciences, vous les musiciens, vous devez aussi formater les consciences. C’est une mission qui nous a été tous confiée », a signifié le curé.
Auparavant, la petite fille de Samba Mascott, Divine Tchitembo, dans son mot de circonstance, a rappelé que jour pour jour, cela faisait exactement 32 ans que leur grand-père les a quittés. « Je m’attriste à la seule pensée que jamais nous n’aurons le privilège de t’écouter et de raconter tes expériences vécues. Comme nous connaissons les vraies valeurs de la vie, tu ne peux imaginer l’immense fierté que nous ressentons lorsqu’on pense au grand homme que tu étais. Il y a une chanson dont le titre est “Bana avenir ya malonga”, cela voulait tout simplement dire qu’il voulait vieillir auprès de ses enfants et ses enfants prennent soin de lui. Comme le dit la nature, aujourd’hui ce sont les parents, et demain seront les enfants qui prendront soin de leurs parents. Malheureusement le ciel l’a rappelé plus tôt », a indiqué Divine Tchitembo.
Parlant des valeurs de leur grand-père, elle a fait savoir à l’auditoire que Samba Mascott était un exemple de courage et de ténacité. Aucune épreuve, aussi difficile soit-elle, n’aurait su taire la foi inexorable qui l’habitait. De par sa mentalité et son savoir vivre, il a su imposer le respect autour de lui. Son charisme et sa simplicité ont fait de lui une personnalité attachante. « On se souviendra toujours de toi comme quelqu’un de profondément humain et très chaleureux. Merci beaucoup grand-père, tes petits-fils t’aiment », a-t-elle conclu.
A l’issue de la messe, Joseph Mpenaya, membre du bureau exécutif des Bantous, a souligné que Samba Mascott était un homme aimable, très amusant avec des chansons réfléchies. « La preuve, vous avez suivi tout à l’heure à l’église, la chanson “Sammy na kati”. Il y a des paroles qui donnent de la chair de poule. C’était un homme très amusant qui aimait tout le monde. C’est un créateur et accompagnateur. Je suis venu honorer une grande personne », a-t-il témoigné.
Après la célébration de la messe à la cathédrale Sacré-Cœur, les parents, amis et connaissances ainsi que les artistes musiciens de l’orchestre Les Bantous de la capitale se sont rendus au cimetière du centre-ville, où ils ont déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de l’illustre artiste. La commémoration a pris fin par un bal donné par les Bantous de la capitale au bar la Détente à Bacongo, le deuxième arrondissement de Brazzaville, en présence des parents de l’illustre artiste ainsi que des mélomanes.