Présentée comme la plus importante banque de la zone Cemac, en termes de capital, la Banque sino-congolaise pour l’Afrique (Bsca) tarde à mener son expansion sous régionale. Et manque de solution innovante pour faciliter les transactions commerciales entre la Chine et le Congo.
En ce début du mois d’avril 2023, l’ambiance semble détendue à la direction générale de la Banque sino-congolaise pour l’Afrique, sise avenue de l’Amitié, au centre ville de Brazzaville. Le nouveau directeur général, de nationalité chinoise, Wang Shenghong, ancien directeur de conformité qui vient de remplacer son compatriote Zhang Jianyu, et son adjoint congolais, Patrick Obambi, un ancien de la Bgfi Bank Congo, sont aux commandes de la plus importante Banque de la zone Cemac( Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale).
Nos questions adressées à la direction générale de la Bsca se sont heurtées au culte du secret à la chinoise. La Bsca pèse, en termes de capital, 53.342 milliards de fcfa, contre 10 milliards de capital social minimum pour la quasi- totalité des banques de la zone. Et a pour partenaire technique Agricultural Bank of China(ABC), actionnaire majoritaire à hauteur de 50% aux côtés de l’Etat congolais(21,5%), privés congolais(12%), snpc(15%), et Mag minerals potasse(1,5%).
Présentée comme une banque qui rêve d’expansion sous-régionale, la Bsca reste encore timidement implantée à Brazzaville et Pointe-Noire. Son expansion sous régionale se fait encore attendre, notamment à Douala au Cameroun, sa première tentacule envisagée. Tandis que de nombreux clients chinois, congolais et autres, qui comptaient effectuer aisément des transactions commerciales entre la Chine et le Congo voire les pays de la sous- région via ABC, l’une des plus importantes banques chinoises et même mondiales, se heurtent aux mécanismes de virement à l’international édictés par la Beac. « Il n’y aucune différence entre la Bsca et les confrères », fait constater un homme d’affaires congolais, qui a domicilié son compte à ABC Guangdzou et Bsca Brazzaville, espoir de mener à bien ses transactions commerciales.
Faut-il ressusciter l’accord monétaire signé entre le Congo et la Chine concernant les opérations transactionnelles en Franc cfa et Yuan chinois pour que la Bsca joue pleinement son rôle en Afrique centrale? Toute une autre question, comme le Congo appartient à une zone monétaire.
A.Ndongo, journaliste économique et financier