L’ambassadeur des Etats Unis au Congo, Eugene Young a indiqué le 20 mars à Brazzaville que le Royaume Loango a servi de passerelle pour que le Congo et les Etats unis parlent aujourd’hui d’une histoire commune. Valoriser ce Royaume, c’est connaître ses racines.
« Pour les Etats unis, il y a une liaison directe avec le Congo. Une grande partie de cette histoire est vraiment tragique, c’était un crime en fait, mais cela veut aussi dire qu’il y a une partie de notre culture aux Etats unis qui est africaine. Pas seulement pour les afro-américains mais pour tous les américain. Cela veut dire que le Royaume Loango a une importance aux Etats unis dans notre histoire commune dans notre culture dans notre avenir. Nous venons d’avoir un grand échange sur le colloque et tant d’autres projets qui vont protéger la mémoire de cette histoire », a révélé l’ambassadeur des États-Unis au Congo, Eugène Young, à la sortie d’un entretien avec la ministre de l’Industrie culturelle artistique, touristique et des loisirs, Marie France Lydie Hélène Pongault.
Il a affirmé que cette mémoire de l’histoire du Royaume Loango va à n’en point douter contribuer à éduquer l’humanité toute entière.
L’ambition est grande, a reconnu pour sa part, l’ambassadeur de France au Congo, François Barateau qui a relevé les grandes lignes soulignées par Lydie Pongault qui a émis le souhait de mener ensemble ce projet de grande envergure. «La ministre a exprimé un besoin de réunir le maximum d’experts de cette période de l’histoire et c’est ce que nous avons déjà commencé d’ailleurs à lui fournir. Et avec les partenaires des Etats unis et de l’UNESCO et d’autres pays. Nous allons regrouper autour du projet congolais les meilleurs experts du monde qui s’intéressent à cette page importante de l’histoire », a-t-il indiqué.
«L’idée étant, en plusieurs étapes, d’organiser un colloque international de haute qualité sur le Royaume Loango, la route de l’esclavage puis de matérialiser cette problématique dans un édifice de la mémoire qui pourrait sortir Loango de l’oubli », a expliqué l’ambassadeur de France qui a appuyé que Loango tragique est effectivement méconnu de cette histoire tragique de l’esclavage. Il a donc une place tout à fait importante». Il s’agit de la faire sortir de l’ombre, la valoriser, pour la faire connaître au monde et à toutes ces jeunes générations », a précisé François Barateau.
L’apport de l’UNESCO dans ce projet sera de mener toutes les études scientifiques en amont. C’est dans ce cadre que la représentante de cette agence onusienne au Congo, Fatoumata Barry Marega a souligné l’intérêt de l’UNESCO dans l’accompagnement du Congo dans toute cette réflexion, dans le but d’ inscrire le Royaume Loango au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Ce, afin que dans l’esprit des hommes et des femmes, cette éducation formelle, informelle et non formelle puisse être véhiculée avec toute la richesse de l’histoire du pays et aussi dans une perspective culturelle, avec tous les dialogues entre civilisations, entre les peuples de la diaspora, le peuple congolais et les peuples africains, puisqu’on parle là de l’histoire générale de l’Afrique, a-t-elle poursuivi .
Savoir d’où l’on vient pour pouvoir construire où l’on va. C’est dans ce programme que s’inscrit l’UNESCO pour accompagner le Congo à bon port , a conclu Fatoumata Barry Marega.