Angola : funérailles nationales pour l’ex-président dos Santos

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A member of the military holds a portrait as a casket carrying the body of Angola's former President Jose Eduardo dos Santos, who died in Spain in July, arrives at the Agostinho Neto Memorial in Luanda, August 27, 2022. REUTERS/Siphiwe Sibeko

L’Angola fait ses adieux solennels à l’ancien président angolais Jose Eduardo dos Santos.

Les funérailles nationales se sont déroulées dimanche à la Praca da Répulica, un lieu historique de la capitale Luanda à l’occasion de ce qui aurait été le 80ème anniversaire de l’ex-chef d’état.

Décédé le mois dernier à la suite d’un arrêt cardiaque, Jose Eduardo dos Santos a régné près de quatre décennies sur ce pays.

« Il est en effet très douloureux de dire au revoir à un chef d’État qui a dirigé la nation pendant 37 ans et demi, presque 38. Il a courageusement assumé le rôle de chef d’État à un moment difficile pour le pays, mais à la fin, il a réussi à gagner la guerre et à unir tous les Angolais. » a déclaré Joaquim Mande – Juge conseiller à la Cour des comptes.

Des dignitaires, dont le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le président de la République démocratique du Congo Felix Tshisekedi et le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa, ont rempli les rangées de sièges blancs et or.

Les obsèques ont toutefois été entachées par des allégations de pillage et de népotisme.

Dos Santos était considéré par beaucoup, notamment par les membres du , le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), comme « l’architecte de la paix » qui a apporté la démocratie et le multipartisme au pays.

Il a dirigé le pays de 1979 à 2017 sous la bannière du MPLA — qui a connu sa pire performance lors de l’élection de cette semaine, mais qui remporte toutefois 51.07% des voix selon un premier décompte.

La cérémonie a été contestée par certains de ses enfants, en désaccord avec l’organisation des obsèques de leur père le jour de son anniversaire.

La dépouille de José Eduardo dos Santos repose, provisoirement dans le mausolée Agostinho Neto, construit pour lui-même. L’absence de ses filles aînées a été un trait dominant de la cérémonie.

Un reportage de José Kundy, correspondant Euronews à Luanda, Angola