Mise au point: « Piège de la dette » en matière de coopération sino-africaine, une contrevérité soigneusement fabriquée

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L’ambassade de Chine au Congo a noté que l’article publié, le 2 juin, p.8, dans le journal « Les Dépêches de Brazzaville », intitulé « Les prêts chinois à l’Afrique pourraient déclencher une crise financière mondiale », citait des déclarations infondées et des logiques erronées de certains politiciens en Occident, caractérisées par des interprétations trompeuses sur la dette africaine envers la Chine. Nous croyons que ce discours ne reflète pas la voix du cœur du peuple congolais et africain. L’ambassade de Chine apporte ainsi des clarifications et présente la réalité pour aider les lecteurs à distinguer le vrai du faux.

Pourquoi les pays africains empruntent-ils de l’argent à la Chine ?

Le manque de fonds est l’un des facteurs principaux qui freinent le développement de l’Afrique. Après la guerre froide, l’Afrique a été négligée par le monde occidental. À la Une du magazine britannique « The Economist », dans l’édition du 13 mai 2000, l’Afrique a été décrite comme un « continent désespéré ». C’est la Chine qui a tendu la main à ce continent abritant le maximum des pays en développement et abandonné par les pays occidentaux. L’année 2000 a marqué la fondation du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA). Dès lors, la coopération financière et de l’investissement entre la Chine et l’Afrique a pris un essor considérable. De plus, le gouvernement chinois encourage des entreprises chinoises à accroître les investissements en Afrique. Tout cela apporte en Afrique des soutiens financiers et techniques précieux dont les pays ont urgemment besoin.

La Chine est-elle le premier créancier de l’Afrique ?

Ces dernières années, sous l’impact du ralentissement de l’économie mondiale ainsi que de la baisse des prix du pétrole et des matières premières, les pays africains sont confrontés aux défis d’un déficit budgétaire, ainsi qu’aux problèmes sérieux de la dette. Après la survenue du covid-19, la situation de la dette des pays africains s’est encore détériorée. Les politiciens occidentaux ont profité de cette occasion pour spéculer sur le soi-disant « piège de la dette » en matière de coopération sino-africaine. Il semble que la Chine soit devenue le premier créancier de l’Afrique et devrait assumer la responsabilité de la crise de la dette en Afrique. Cependant, les faits ont prouvé que la Chine est entrée tardivement dans la coopération financière avec l’Afrique. Depuis plusieurs décennies, ce sont toujours les pays occidentaux qui occupent la première place. Selon les statistiques de la Banque mondiale sur la dette internationale en 2022, les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux occidentaux détiennent près de 75% de la dette extérieure africaine. Une étude de l’Université Johns Hopkins montre que la part de la dette détenue par la Chine est seulement de 17%, inférieure à un quart de la dette occidentale.

Où vont les prêts de la Chine à l’Afrique ?

La question de la dette africaine est essentiellement celle de développement. Il est essentiel d’assurer la viabilité de la dette par la promotion du développement. Se projetant sur le long terme, les prêts de la Chine se concentrent sur les industries productives et la construction d’infrastructures et créent des avantages économiques bien au-delà du prêt lui-même, améliorant ainsi l’environnement de développement et renforçant les capacités « hématopoïétiques » des pays africains. Jusqu’à présent, la Chine a aidé à construire plus de 10 000 kilomètres de chemins ferroviaires, près de 100 000 kilomètres de routes, environ 1 000 ponts, et près de 100 grands projets électriques en Afrique, contribuant significativement à l’amélioration du climat d’investissement et de développement ainsi qu’à la croissance économique des pays africains. En République du Congo, la route nationale n°1, l’aéroport international Maya-Maya et la centrale hydroélectrique d’Imboulou en sont des exemples typiques. En revanche, le financement occidental se concentre principalement dans les secteurs non productifs, et ne contribue pas effectivement au développement économique, à l’augmentation des recettes fiscales, ni au rééquilibrage de la balance des paiements internationaux par l’exportation. Au contraire, ces prêts obligent les pays africains à tomber dans un cercle vicieux « d’emprunter plus, s’appauvrir et emprunter de plus en plus ».

Pourquoi les prêts chinois ne sont-ils pas assortis de conditions politiques ?

L’article accuse « les prêts chinois de ne pas être assortis de conditions en termes de gouvernance et de respect des droits de l’homme ». Mais c’est exactement le point précieux de la coopération sino-africaine. La Chine et les pays africains se respectent mutuellement. La Chine considère l’Afrique comme un partenaire égal, ne s’ingère jamais dans les affaires intérieures des pays africains et n’impose aucune condition politique à l’aide à l’Afrique. En revanche, les prêts occidentaux sont assortis de nombreuses conditions politiques draconiennes liées aux droits de l’homme ou aux réformes judiciaires et sont en réalité devenus un moyen pour « transformer » et « contrôler » l’Afrique. Leur arrogance, laquelle les pays africains ont beaucoup souffert, est mise à nu.

La Chine contraint-elle les pays africains à renoncer à des actifs stratégiques ?

L’article ajoute que la Chine oblige les pays africains « à céder le contrôle de certains actifs précieux lorsqu’ils ne peuvent plus rembourser la dette ». C’est encore une invention sans aucune base factuelle. Ayant toujours pour principes l’égalité, l’équité et la transparence, la Chine n’a jamais forcé aucun pays à emprunter ou à rembourser des dettes. Aucun pays n’est tombé dans les difficultés d’endettement à cause de sa coopération financière avec la Chine. Et aucun pays n’a jamais été contraint d’hypothéquer à la Chine ses ressources stratégiques telles que des ports ou des mines. En février 2021, le magazine américain « The Atlantic » a publié un article intitulé « Le piège de la dette chinoise est un mythe », citant de nombreux chiffres et faits éloquents qui démontent les idées reçues.

Comment la Chine traite-t-elle la question de la dette des pays africains ?

Attachant une grande importance à la question de la suspension et de l’allégement des dettes africaines, la Chine cherche toujours des solutions appropriées par le biais de consultations amicales. Lors de chaque réunion triennale du Forum sur la coopération sino-africaine, la Chine annonce un ensemble de mesures visant à annuler les prêts gouvernementaux sans intérêt arrivant à échéance en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) africains. En même temps, la Chine participe activement à la coopération multilatérale, en contribuant au plus grand montant à la suspension de la dette parmi les membres du G20. En 2019, répondant aux besoins urgents du Congo, la Chine a fait une exception et a déployé les plus grands efforts pour réaliser la restructuration de sa dette. Les présidents XI Jinping et Denis Sassou N’Guesso sont parvenus à un consensus important lors de leurs échanges téléphoniques en juin 2021. La Chine a honoré son engagement et a suspendu la dette congolaise dans le cadre du G20. D’ailleurs, les deux parties maintiennent d’étroites communications afin de trouver une solution aux prochaines étapes.

Les vraies intentions du tapage de certains politiciens et médias occidentaux autour du soi-disant « piège de la dette » et de « la crise financière qui pourrait être déclenchée par les prêts chinois à l’Afrique » sont de perturber la coopération financière et  de l’investissement sino-africain, d’empêcher les pays africains de réaliser l’industrialisation et l’autonomie économique et de progresser vers le niveau moyen et supérieur du système de la division internationale du travail et de la chaîne de valeur mondiale, de sorte que l’Afrique s’embourbe à jamais dans le « piège de la pauvreté » et demeure un fournisseur éternel de ressources bon marché pour les pays occidentaux. Nous sommes persuadés que les amis africains peuvent voir clair et saisir la vérité. Avec les efforts conjoints de la Chine et l’Afrique, la coopération sino-africaine obtiendra certainement des résultats plus fructueux et les peuples chinois et africains embrasseront un avenir meilleur !