Six personnes ont été retrouvées mortes dans la nuit du 4 au 5 novembre 2021,dans les geôles du commissariat central de Brazzaville, la capitale congolaise. Elles étaient sous mandat de dépôt et leur mort serait due à la surpopulation carcérale, d’après le gouvernement. Une thèse contredite par les autopsies réalisées à la demande d’une ONG locale et qui font état de tortures.
Les autopsies ont été réalisées les 30 novembre et 2 décembre sur quatre des corps identifiés sur les six morts enregistrés, selon l’ONG Cercle d’actions pour le développement (CAD) qui a payé le coût des examens.
Pour le CAD, « ces décès étaient intervenus dans des circonstances troubles ».
En novembre dernier, le porte-parole du gouvernement congolais, Thierry Moungalla a évoqué des décès accidentels. «Il s’agit probablement d’un drame lié à la surpopulation carcérale. Vous le savez comme moi, les infrastructures pénitentiaires n’ont pas suivi la progression du niveau de délinquance et la pandémie du Covid-19 n’a pas arrangé les choses ».
La construction d’une nouvelle Maison d’arrêt fait partie des priorités du gouvernement, selon le ministre Moungalla.