Dans l’aéroport fantôme de Dolisie, temple des grands projets inutiles du clan Sassou

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Ce pourrait être l’ancêtre des grands projets inutiles : l’aéroport Ngot-Nzoungou de Dolisie dans le Niari (sud), qui s’est révélé un énorme gâchis sans usage, un temple du gaspillage. Le site est quasiment à l’abandon, l’herbe pousse allègrement dans les multiples stationnements. Le bâtiment administratif dont les surfaces, entre les fenêtres, ont été décolorées par l’action du soleil, et dont les bureaux sont probablement tous, ou presque, désaffectés. À noter, la présence d’un seul drapeau décoloré, malgré que l’on compte quatre mâts, devant l’édifice.

A l’aéroport Ngot-Nzoungou de Dolisie, la ville préfecture du Niari, la nature semble avoir repris ses droits. Des herbes qui ne sont pas tout à fait du goût des touristes de passage dans la capitale de l’or vert.

Un peu de soleil et quelques gouttes de pluie. Il n’en faut pas plus pour voir revenir les herbes folles. Ces dernières années, celles qu’on appelle aussi les « mauvaises herbes  » ont commencé à proliférer à l’aéroport de la troisième ville du Congo, fruit de la municipalisation accélérée de 2006.

Pour certains l’invasion de l’herbe est le signe d’une terre fertile, alors que cette végétation compacte est aussi un refuge où se multiplient les reptiles et autres espèces d’animaux.

« C’est malheureux de voir l’Etat engloutir des milliards dans des projets sans les rentabiliser in fine. Un tel décor de l’aéroport de Dolisie ne suscite aucune réaction de la part des autorités gouvernementales, départementales et municipales dont le Préfet du Niari », nous a confié un élu local sous couvert de l’anonymat.

Il faut peut-être attendre encore une visite du Président de la République à Dolisie pour que les autorités départementales mobilisent les ressources humaines et financières pour couper les « mauvaises herbes « comme d’habitude.

La situation que traverse l’aéroport Ngot-Nzoungou de Dolisie n’est malheureusement pas un cas isolé, plusieurs aéroports de l’intérieur du pays font face au même problème, résultat des maigres budgets dont dispose ces municipalités.

La question de l’entretien des aéroports des capitales départementales du Congo demeure un véritable nœud gordien.

A qui la faute ?