Le ministre d’Etat en charge des Affaires foncières et du Domaine public, Pierre Mabiala, a déguerpi le 21 mai à Lifoula, dans la commune de Kintélé, les occupants illégaux en restaurant ainsi la base-vie de l’entreprise CMEC dans ses limites initiales.
Depuis 2007, la société chinoise CMEC chargée de la construction du barrage d’Imboulou et des lignes électriques associées avait érigé sa base-vie à Lifoula sur une superficie de six hectares. Quelque temps après, les occupants anarchiques ont spolié une partie de cette superficie érigeant des hangars, des pancartes…
« L’entreprise CMEC poursuit les travaux d’électrification du pays bénéfique pour la population et l’économie nationale. Pour que la marche vers le développement se poursuive dans ce sens, la base-vie doit rester intacte dans ses limites d’avant », a déclaré le ministre d’Etat Pierre Mabiala.
Peu avant de rétablir l’ordre, il a échangé avec les propriétaires terriens sur cette situation. Les vendeurs de la zone spoliée ont brandi des actes signés par certaines autorités judiciaires exerçant à Brazzaville. « En vertu de la loi, les documents brandis sont de nul effet, car territorialement ces autorités judiciaires n’ont pas compétence en la matière. Lifoula est dans Kintélé et Kintélé est dans le département du Pool », a rappelé le ministre, insistant sur le respect de la loi et la restauration de l’autorité de l’Etat.
Pour sa part, la députée-maire de Kintélé, Stella Mensah Sassou N’Guesso, a reconnu que sa commune était confrontée à un sérieux problème d’occupation anarchique des terrains. « Les propriétaires doivent se conformer à la loi. Les appels que nous avons lancés à leur endroit pour régulariser leur situation n’ont pas été suivis d’effets », a-t-elle expliqué.
L’ordre est rétabli sur la base-vie de la société chinoise CMEC, mais le dossier n’est pas clos. A l’issue de l’exécution de tous les projets, les parties prenantes vont poursuivre les échanges sur le domaine que l’Etat a acquis par donation. Pour l’heure, le ministre d’Etat en charge des Affaires foncières et du Domaine public, Pierre Mabiala, a appelé les propriétaires terriens à engager la procédure de reconnaissance ou de constation des droits fonciers coutumiers.