Grève à la Sopéco : les syndicalistes prêts à négocier avec la direction générale

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La Société des postes et de l’épargne du Congo (Sopéco) est à nouveau paralysée par un mouvement de grève lancé depuis le 23 septembre dernier. Les travailleurs réclament le paiement de cinq mois d’arriérés, tandis que les dirigeants sociaux leur proposent deux mois avant la fin de l’année.





Les dirigeants sociaux de la Sopéco et les grévistes n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente au sujet de la crise sociale qui prévaut au sein  de l’entreprise. Les deux parties s’accusent mutuellement de la dégradation de la situation et des manques à gagner dus à la cessation de travail depuis deux semaines.Le secrétaire général du syndicat le postier, Gestas Ngami Ndzala, accuse la direction générale de refuser toute possibilité de négociations. Les responsables auraient refusé de répondre à cinq convocations et une invitation de la part de l’inspection de travail. La direction départementale de travail leur a délivré un procès-verbal de non conciliation, conformément à l’article 242 du code du travail. « Notre grève est tout à fait légitime », a insisté Gestas Ngami Ndzala.

En réaction à un appel lancé la veille par la directrice générale, Ludovique Mbossa Mabwere, invitant les receveurs des bureaux de poste à regagner leurs postes de travail, les travailleurs ont voulu manifester ce 6 octobre devant le siège de la société, mais ils en ont été empêchés par la police. Ils contestent la démarche unilatérale de la direction générale qu’ils jugent contraire au code du travail.




Les grévistes se disent néanmoins ouverts au dialogue afin d’apaiser le climat social à la Sopéco. « Nous invitons la direction générale à revenir autour de la table  afin de trouver un compromis. La majorité des entreprises publiques payent à partir de l’indice 300, au niveau de la Sopéco, nous sommes payés à l’indice 160. Les différends dans une entreprise sont réglés autour d’une table et non par les bras de fer ou par médias interposés », a lancé Gestas Ngami Ndzala.

Outre le paiement des arriérés de salaires, les travailleurs revendiquent leur avancement et plus de transparence dans la gestion des revenus de poste mobile, un nouveau produit de l’entreprise.