Une partie de football se transforme en une scène de meurtre à Nganga Lingolo

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Un match de football s’est transformé en une scène de violence et de crime le jeudi 15 octobre dernier,  où deux bandes rivales  «  bébés noirs » se sont affrontées au lieu de jouer au football au terrain CVTA derrière le lycée agricole Amilcar Cabral à Nganga Lingolo à Madibou. Un des leurs a succombé et l’autre a vu la mort après son admission  aux soins. Selon une source, certains membres de bandes ont étés placés au commissariat central. D’après les témoignages, il s’agissait de règlement de compte.

Une des deux parties n’a jamais su faire preuve de fair-play lors de leur match. D’ailleurs ces gens-là ne sont plus  eux-mêmes et  sont dépourvus de bon sens.

Selon les témoignages, avant de débuter leur match, une dispute s’est pointée entre les deux parties adverses qui a entrainé un combat entre les équipes : l’une de  Kimpomo, l’autre du quartier Nganga Lingolo. Ces derniers ont sorti leurs outils préférés de terreur : les machettes accompagnés d’autres accessoires comme des bouteilles d’alcool vides et des pierres.

Sur une des vidéos qui circulent, on peut remarquer le degré de terreur et d’inhumanité  qui les anime. L’un des membres a reçu au cours de la bagarre, un coup de machette au cou et en a succombé sur place.  Peu après, son corps a été transporté par des jeunes alors qu’un autre  a été roué de bouteilles  cassables puis lapidé de pierre au même moment. Sur son corps, des marques de blessures comme des poissons marinés sur le point d’être placés en friture ou sur la braise.

D’après les populations environnantes, c’est un règlement de compte. Cette bagarre n’est pas la première entre ces deux adversaires. Ils ont eu à s’échauffer lors de leur précédente rencontre de football. L’équipe de Nganga Lingolo  a alors à son tour invitée l’équipe de Kimpomo à jouer dans sa zone.

 « Il y a d’abord eu un match à Kimpomo qui s’est soldé par une bagarre entre les bandes « américains et arabes ».L’équipe perdante n’a pas supporté d’avoir perdu et a procédé par la force. Mais, l’équipe gagnante s’était contenue pour mieux agir plus tard. Le jeudi 14, c’était leur moment de vengeance et ont proposé un match de football pour relancer les hostilités.  Quelques membres de ces bandes ont été arrêtés par le commissariat de Madibou puis transférés au commissariat central », a informé un riverain.

Le football rapproche les peuples et le sport unit les peuples dit-on. Il est utilisé par les gouvernants à travers le monde pour apaiser les tensions. Mais on aurait dit tout le contraire pour ces bébés noirs.

Cette scène de violence lors d’un match de football nous rappelle ce qui s’est passé le 27 septembre à Pointe-Noire dans l’enceinte de  l’école primaire Balou Constant. « Il y avait un tournoi de football, c’était les quarts de finale. Il y avait la pagaille et deux jeunes du quartier se battaient et l’un d’eux  a sorti une machette. L’organisateur du tournoi a appelé la police pour rétablir l’ordre et c’est terminé par des coups de tirs».

Devrions-nous à présent nous méfier des matchs de football dans des terrains des quartiers ? Les regards sont rivés vers le gouvernement qui doit mettre en place des solutions efficaces afin d’enrailler cette situation et garantir aux populations une paix véritable et durable. Vivement la mise en place des centres de rééducation et de réinsertion sociale.