Les gars, notre situation monétaire CFA est devenue intenable. Nous avons invité les autorités françaises locales, et demandé aux plus hautes autorités du FMI et de la Banque Mondiale pour l’Afrique d’être là pour leur dire que vraiment notre situation là ne va pas bien. Est-ce qu’on dévalue, ou est-ce qu’on change la parité pour avoir un taux de change flottant? Ils viennent de nous dire que ça dépend de nous.
Il faut qu’on sache ce qu’on veut, mais en attendant, ils nous demandent:
– de cesser de faire trop de déficits budgétaires, donc de dépenser de l’argent qu’on n’a pas;
– d’arrêter de vendre des obligations d’Etat et des bons du trésor à notre système bancaire, parce qu’on va exposer les banques au risque souverain;
– d’exiger auprès de nos exportateurs de matières premières à l’international de rapatrier les devises qu’ils obtiennent parce que ce sont ces devises-là qui manquent aujourd’hui;
– d’insister sur le Fonds qu’ils se sont engagés à mettre en place pour la réparation des sites miniers qui ont été détruits. Cet argent-là, on va le mettre dans un compte séquestre, peut-être pour nous sécuriser, et puis pendant ce temps, on réfléchit pour savoir ce qu’on veut, et quand on le saura, on leur fera signe et puis ils vont nous aider à le faire.
– de mettre à leur disposition, sans tricher, les statistiques officielles budgétaires, et puis ils vont voir avec nous pour nous “aider“ à sortir de là. Sinon, vraiment c’est dur! On est obligé de passer par quelque part, mais comme nous-mêmes on sait pas encore par où, voilà les conseils qu’ils nous ont donnés.
Voilà ce que dit le communiqué final sans verbiage diplomatique et administratif pour embrouiller les gens. Le communiqué intégral est disponible dans mon canal Telegram. https://t.me/ladamedesochi/1526… Je réserve les explications sur le Fonds et sur ce que les initiés vont faire à la suite de cela à mes souscripteurs sur X/Twitter. Pour terminer, quelqu’un peut m’expliquer ce que le grand chaperon rouge fait sur la photo et même dans la salle à une réunion de la CEMAC?
Par Nathalie Yamb