On comprend mieux pourquoi le général Jean Michel Marie Mokoko et André Okombi Salissa croupissent encore en prison et surtout l’assassinat crapuleux du colonel Marcel Ntsourou. Toute opposition qui vient du nord est perçue comme une trahison par le régime actuel de Denis Sassou Nguesso dont le tribalisme et clanisme sont les références. Le tout puissant patron de la police congolaise n’a pas mâché les mots devant ses interlocuteurs en exprimant sa colère envers les nordistes qui critiquent «leur» pouvoir.
Au Congo, jamais un ressortissant du sud n’a remporté une élection dans la zone nord alors que les nordistes l’emportent haut-les-mains dans la partie sud. Le clan Sassou a traçé la ligne rouge pour tout ressortissant du nord dans la politique. Bien que c’est juste un clan qui profite des avantages du pouvoir, le régime a fait croire qu’à tous les nordistes que ce pouvoir est le «leur» et qu’ils doivent coûte que coûte le sauvegarder.
C’est dans cette logique que l’armée et les forces de sécurités sont devenues le pont de chute idéales des jeunes nordistes pour faire le nombre et noyer les sudistes. Il en est de même dans l’administration et tous les services de l’État.
Il est plus facile pour le pouvoir de supporter les critiques des opposants sudistes que des nordistes. Nombreux de ces activistes sont reprochés de faire le lit d’un retour du pouvoir au sud qui signifierait l’hécatombe du nord. Une thèse biaisée qui alimente le tribalisme et le régionalisme.
Jean François Ndenguet qui est pourtant dans le viseur d’une partie du clan Sassou ne manque pas une occasion pour prouver sa fidélité et son animosité envers le Sud Congo. Il a rappeler qu’il serait intraitable face à toute rébellion provenant du nord.