Situation sanitaire catastrophique à Dolisie

0
1438

L’effondrement du système sanitaire de Dolisie face à la montée en puissance de 3 épidémies (paludisme, typhoïde et shigellose) devrait être une affaire de l’État avec une mobilisation des crédits budgétaires au titre des situations d’urgence et des catastrophes naturelles.

Concernant la shigellose qui tue environ 200 000 personnes dans le monde par an, l’Institut Pasteur (Pasteur) sur son site internet affirme qu’elle est très contagieuse et peut être transmise même par les mouches.

Pour un pays confronté souvent aux inondations (partie nord du pays), aux épidémies (pandémie de Sida, épidémie de choléra, pandémie Covid 19, épidémies de diarrhée sanguinolente, épidémie ébola…), aux catastrophes naturelles ou accidentelles (tremblement de terre dans les années 70, explosions du 4 mars), un gouvernement congolais proactif et responsable devrait disposer d’un ministère à part entière dédié aux situations d’urgence et aux catastrophes.

Le minimum pour un État est d’être organisé par rapport aux exigences de l’action publique et non de travailler sur du calque !
Le pays doit être préparé, sur tous les plans à surmonter les défis connus, prévisibles ou inconnus à venir.

Le Congo a été surpris autant que l’Afrique dans une large majorité à la survenue du Covid 19. Par contre, l’existence de ce virus en laboratoire était bien connue dans d’autres pays qui ont conscience des risques sanitaires à grandes échelles et travaillent sur les réponses appropriées en cas de crise.

Puisque le calque fonctionne bien au Congo lorsqu’il s’agit de prendre en compte les questions de l’écologie, qui rapportent certainement de la tune, pourquoi celles du bien-être, de la prospérité et de la sécurité sanitaire des populations laissent-elles si indifférente la sensibilité des décideurs congolais ?

Face à la catastrophe sanitaire de Dolisie, voir le Président Sassou Nguesso et ses petits aboyeurs bomber le torse parce qu’ils ont fait des dons est tout simplement honteux. Les populations de Dolisie attendent des médicaments, pas vos millions.

Pire encore, le gouvernement continue à faire la fête au Fespam à quelques encablures de Dolisie, en sachant très bien que des milliers de festivaliers venus de l’étranger, courent le risque d’être contaminés, et contaminer à leur tour des populations dans leur pays d’origine, créant ainsi une pandémie.

Aujourd’hui, on veut obliger les Congolais à supplier leurs bourreaux pour obtenir le sésame de survie. Quel sacrilège ?

Que Dieu protège Dolisie et délivre le Congo-Brazzaville.

Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen