Bien que profiteur du pouvoir actuel, l’homme d’affaires Djibril Bopaka est convaincu à 100℅ que le Congo ne peut s’émanciper avec Denis Sassou Nguesso, mais plutôt avec un autre président qui va rompre complètement avec le système Sassou qu’il qualifie de mafieux et destructif. Dans un entretien privé, Bopaka se dit très déçu d’avoir cru à un changement après 1997. »Je me rends compte que les gens ont pris les armes juste pour s’assurer une sécurité financière sur le dos de l’État et non mettre en pratique le changement qu’ils nous ont promis et qui leur a poussé a déclencher la guerre « .
El Hadj Djibril Bopaka est cet homme d’affaires qui arnaqué Denis Sassou Nguesso en pleine guerre de 1997. Il a détourné les millions envoyés depuis le Gabon par Édith à son père.. En apprenant la nouvelle, Sassou avait juste éclaté de rire, conscient que sa fille ne connaissait pas assez Bopaka. Celui qui s’offusque contre l’État pour la dette intérieure dû aux hommes d’affaires, a compris que ceux qui dirigent ce Congo incarnent le mal congolais.
Dans les médias, Bopaka, président des opérateurs économiques du Congo ne se retient plus et traite de voleurs l’entourage du chef de l’État et les ministres. À la différence du prisonnier Okombi Salissa qui a regretté la chute de Lissouba basée sur les mensonges de Sassou, Bopaka n’est pas inquiété parce qu’il ne fait pas la politique et ne menace pas le fauteuil des Mbochis.
Pour Bopaka, il est incompréhensible que la justice demeure muette face à l’enrichissement sauvage des membres du clan. « Comment peut-on paupériser son peuple à ce niveau et avoir la conscience tranquille ? » se demande Bopaka. Aussi l’une des raisons qui pousse Bopaka à ne plus croire au système Sassou est le traitement infligé aux hommes d’affaires locaux, lesquels sont pourtant sensés booster l’économie.
El Hadj Djibril BOPAKA, président de l’Union nationale des opérateurs économiques du Congo (Unoc), dont il est le fondateur depuis 1985, émet de cinglantes critiques vis-à-vis de la gouvernance de SASSOU NGUESSO.
« Le pays est reparti encore à zéro… Les anti-valeurs dans tous les sens, économiques, politiques… »
« L’impunité que nous avons décrié… Aujourd’hui, on est là… On boit avec les voleurs, on tourne avec les voleurs, on écoute les meetings des voleurs… »Au nom de la restauration de l’autorité de l’État nous demandons à Anatole Collinet MAKOSSO d’interpeller les voleurs dont il est question ici.
« Le Congo nécessite un plan de réajustement sévère qui doit permettre à la politique macroéconomique de se ressaisir. Parce que l’arrivée du Fonds monétaire international (FMI) est une bonne chose, mais le gouvernement lui-même doit présenter un programme cohérent et sincère. Il y a trop de dépenses exorbitantes. Il y a trop d’exonérations accordées à des sociétés qui viennent au nom de plusieurs concessions. Nous avons trop de charges au niveau des fonctionnaires de l’État. Vous avez des hauts responsables qui ne paient pas l’eau et l’électricité et même l’impôt. Ils sont exonérés de tout alors qu’ils gagnent plus. Il y a à ce niveau une contradiction sur le jugement de la consommation des biens publics par l’Etat et le peuple. Ensuite nous avons l’impunité. Sur ce point, la faute revient au président de la République qui ne contrôle pas assez ses collaborateurs. Les détournements de fonds, les comportements déviants, la corruption sont autant de maux que le gouvernement n’a jamais sanctionnés. Il appartiendra au nouveau gouvernement de corriger cela. Nous avons plusieurs propositions, mais il va falloir que nous nous asseyons à travers un dialogue social. » a conclu l’homme d’affaires