Deux soldats et un milicien ont été tués vendredi dans des affrontements entre l’armée congolaise et une milice à Kisangani, importante ville du Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris de source officielle.
Les combats ont éclaté près du cabinet du gouverneur de la province de Tshopo, lorsque des éléments de la milice Simba « en connivence avec les membres d’un groupe mystico-religieux » ont tiré sur des militaires de l’armée congolaise venus les désarmer et les arrêter.
« Le bilan provisoire de ces échauffourées fait état de trois morts, dont deux éléments des Forces armées de la République et un du côté des assaillants, et de trois blessés dont deux dans les rangs de l’armée et un du côté des assaillants », a écrit dans un communiqué, le ministre provincial de l’Intérieur de Tshopo, Dany Mongo.
Le chef des assaillants, Guy Lumumba – qui se présente comme fils du premier Premier ministre congolais Patrice-Emery Lumumba – et « dix-sept (miliciens présumés) ont été capturés avec leurs dépendants, dont neuf femmes et dix enfants », ajoute le communiqué, même si « quelques assaillants sont en cavale ».
Les autorités militaires soupçonnent des miliciens Simba d’être responsables des meurtres, une semaine auparavant, d’un militaire et un policier, tués par des hommes armés non identifiés à Kisangani.
Les autorités affirment vendredi que « le calme est revenu dans la ville et la situation est totalement sous le contrôle des forces loyalistes ».
Située à 1.200 km à vol d’oiseau au Nord-Est de Kinshasa – mais à plus de 2.000 par la route – Kinsagani est la quatrième ville de la RDC en termes d’habitants.
Elle abrite un grand port fluvial sur le fleuve Congo, faisant d’elle un important carrefour commercial.