Aux grands maux les grands hommes Quel deus ex machina flegmatique pour faire baisser la tension sociale et pour parler aux jeunes?
Le thermomètre de la tension sociale monte sur fond de revendications financières dans les secteurs de la santé, des mairies voire de l’université… Gare à un accès de fièvre dont les miasmes risquent de faire mal, si l’on n’y prend garde.
Il faut surtout éviter que, par effet d’entraînement, d’autres corporations suivent la cadence en ces temps d’assèchement financier à Brazzaville. Faut-il noter que les crises socio politiques au Congo se nourrissent à la mamelle des tensions financières. Et pour cause, le congolais est un bon vivant et viveur qui ne s’accommode pas de la dèche. La mise en œuvre des réformes visant à renforcer la mobilisation des recettes publiques ne se fera pas sans dégâts. Inutile de vous livrer des chiffres sur les échéances de remboursement des dettes qui donnent des crises d’urticaire. Non à la brutalissation du débat social.
Qui, dans l’espace présidentiel- à défaut de ratisser large, jouit d’une relative bonne audience pour monter au créneau, en utilisant, sans faux fuyants, le langage de la vérité, afin de faire baisser la tension sociale aussi bien chez les travailleurs qui font grève que chez des jeunes désemparés et « Congo- pessimistes » sur leur avenir?
Où sont donc les sassouistes, au sens engagé du mot, et non des profito situationnistes ou tortues à double carapace voire renégats, à la recherche juste du manger et du boire politique, qui, comme en 1991, renieront Sassou, à la moindre incartade ?
NB: Ci-dessous, en images, la short-list d’Alphonse Ndongo.
A. Ndongo, journaliste économique et financier, Brazzaville Congo
